Dès cette semaine prochaine, les services médicaux marocains, civils et militaires, commenceront à vacciner les citoyens contre le coronavirus, après que les autorités aient réussi à obtenir deux millions de doses du vaccin britannique « AstraZeneca » fabriqué en Inde.

Cette campagne nationale de vaccination ciblera dans un premier temps les personnes les plus vulnérables à contracter le virus et ses complications.
Après une longue anticipation, le Maroc entame sa campagne, alors que de nombreuses questions se posent sur le processus de vaccination et ses effets, notamment la possibilité que les personnes vaccinées soient à nouveau porteuses du virus, et la possibilité de transmettre l’infection à d’autres personnes, questions soulevées par un grand nombre de Marocains alors qu’ils se préparent à recevoir le vaccin.

Quant au Dr Aziz Bousfiha, professeur de pédiatrie spécialisé en susceptibilité génétique aux infections et inflammations à la faculté de médecine et de pharmacie de Casablanca, ce dernier affirme que « des données préliminaires montrent que les personnes vaccinées peuvent porter le virus dans les voies respiratoires supérieures, mais il n’a pas été prouvé à ce jour qu’elles transmettent le virus ».
Le directeur du laboratoire d’immunologie clinique, d’inflammation et d’allergie souligné qu ‘«il n’y a pas de crainte pour ceux qui sont vaccinés contre une infection sévère du Covid-19, car la plupart des vaccins protègent contre les cas graves à près de 100% et tous les types de Covid de 70 à 95%».

Le Dr Al Maghribi explique, pour sa part, que « la transmission du virus peut être stoppé au moins pendant plusieurs années si nous parvenons à vacciner un pourcentage honorable de la population avec le vaccin ». « Si nous ne franchissons pas la barre des 70% des vaccinés, les non vaccinés pourraient saturer les hôpitaux et empêcher ceux qui souffrent de maladies chroniques et aiguës de recevoir les soins nécessaires », poursuit-il. Il n’est pas exclu qu’un retour en quarantaine se fasse si le taux de vaccination est faible.

Le médecin a ajouté : « Le vaccin est notre espoir de retour à une vie normale », soulignant que « l’immunité est acquise 14 jours après la deuxième injection du vaccin ». Il a poursuivi en expliquant que « la personne vaccinée n’obtiendra pas le type sévère de Covid-19, et dans plus de 90%, elle ne développera aucun symptôme de la maladie. »

Dans un premier temps, le Maroc a décidé des groupes à vacciner. Il s’agit des personnes âgées de 18 ans et plus en priorisant les professionnels de santé, les autorités publiques, les forces de sécurité et l’enseignement, les personnes âgées, les sujets à risque, puis le reste de la population. Notons que dans cette démarche, les enfants ne constituent pas un groupe prioritaire initial pour la vaccination Covid-19 en raison de la gravité moindre de la maladie chez les enfants que chez les personnes âgées.

Zoubida Senoussi