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Hespress | Maroc | 20/01/2021
Le Professeur Abdeljabar El Andaloussi chercheur en biologie médicale à l’Université de Chicago a, dans un entretien qu’il a accordé Hespress, exprimé sa crainte d’une dépendance à l’égard des vaccins qui n’ont pas complètement passé la troisième étape des essais cliniques. L’éminent chercheur, Abdeljabar El Andaloussi qui a enseigné dans plusieurs universités au Canada et aux Etats-Unis où il est installé actuellement, a remis en cause la méthodologie suivie par le Comité scientifique pour lutter contre le coronavirus, le manque de clarté sur les produits choisis par le Maroc ainsi que l’incapacité à répondre à certaines des questions scientifiques soulevées.
Le professeur marocain indique que tous les vaccins dépendent de générateurs d’antigènes, dont la base est la « protéine vertébrale ou spinale ». « Le risque réside dans cette protéine particulière, lorsqu’elle pénètre d’abord dans un récepteur qui se trouve dans la coque externe de la cellule, pour ensuite débuter un programme à son intérieur (réponse inflammatoire de la cellule). Or, les règles stipulent que toutes les protéines qui contribuent au contrôle des programmes du système immunitaire doivent être évitées ». L’Universitaire marocain souligne en outre que « cette technique pousse les cellules corporelles à produire des « protéines épineuses « à la surface du virus, conduisant certes à une réponse immunitaire qui protège contre l’infection, mais les expériences démontrent le développement d’effets secondaires ».
Le deuxième risque, explique El Andaloussi, est que « les vaccins qui dépendent du virus « tué », ou atténué, sont fabriqués en perturbant les agents pathogènes de la maladie, soit par la chaleur, soit par des produits chimiques, afin de réduire la virulence du virus, et donc seules les protéines épineuses qui se trouvent dans la coque externe restent et pénètrent. Le corps humain interagit avec les cellules du système immunitaire, ce qui conduit à terme à la création d’une « mémoire immunitaire », qui contribue à identifier et combattre le virus à chaque fois qu’il s’infiltre dans le corps humain ». Le professeur note que « l’inoculation avec le vaccin inactivé ou tué, stimule le corps à fabriquer des anticorps et le vaccin prépare les cellules immunitaires à se souvenir des types d’antigènes qui causent l’infection, ce qui permet une réponse plus rapide à la maladie à l’avenir ».
Le premier problème que pose ce type de vaccin selon notre professeur est que la source du virus reste inconnue, car la méthode de le tuer avec de la chaleur et des produits chimiques peut ne pas être efficace. Ainsi, il peut conduire à des symptômes pathologiques, et le virus peut revenir à son activité naturelle et cela conduit à des résultats désastreux. La question ouverte qui se pose dans ce cas, selon le chercheur est, si le virus tué n’a pas été complètement éliminé et qu’il soit retourné à son activité qu’elles en sont les conséquences ? Le professeur s’interroge également sur les personnes porteuses du virus asymptomatiques, et exprime une réserve quant au bénéfice de ce vaccin et au fait que la situation n’est pas claire compte tenu du manque de réponses adéquates à ces questions scientifiques.
Par ailleurs, le spécialiste a été sans équivoque, critique vis-à-vis du comité scientifique et de la manière dont il traite le dossier de la pandémie, affirmant que « ce n’était pas correct ». Le Pr Andaloussi a ajouté, « la gestion du dossier par le gouvernement a contribué à amplifier le désastre, à commencer par la remise en cause par El Otmani et consorts de l’existence de l’épidémie, au regard du triste épisode de la période de l’Aïd Al-Adha qui a déclenché ce que l’on vit actuellement et de la rentrée scolaire calamiteuse où les mesures de précaution n’ont pas été respectées ».
Et El Andaloussi de poursuivre, « aujourd’hui nous avons besoin d’une véritable évaluation … elle est liée à la santé des citoyens ». Et s’appuyant sur un background basé sur des années d’expérience dans le domaine, le chercheur souligne que le comité scientifique ne communique pas avec les Marocains, et ajoute : « Des leçons doivent être tirées de cette épidémie de sorte qui si une épidémie plus féroce survient, nous devrions y faire face de manière scientifique ».
Face à l’échec du Maroc à se pourvoir d’un vaccin anti-Covid, un certain nombre de médecins marocains ont suggéré de diversifier les sources d’acquisition de vaccins et de contourner la logique du « traiter unilatéralement » avec une entreprise spécifique afin que le Royaume puisse réaliser l‘immunité collective des Marocains à l’horizon de mai prochain (Ramadan). Mais au point où l’on en, est cela ne risque pas d’arriver de sitôt.
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