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Maroc Hebdo | Maroc | 20/01/2021
Le Covid-19 nous rappelle l’énorme déficit en personnel de santé au Maroc, avec un besoin qui se chiffre actuellement à près de 100.000. La crise du Covid-19 a mis à bout de souffle un personnel déjà souffrant d’un sous-effectif chronique.
La crise du Covid-19 nous a rappelé l’énorme déficit de notre système de santé. Outre le manque criant en termes d’établissements de santé et de centres hospitaliers universitaires (CHU), le manque d’effectif s’est fait véritablement ressentir en cette période. Médecins et infirmiers ont dû redoubler d’efforts pour faire face à la pandémie. Un personnel de santé qui travaille déjà en sous-effectif.
« Le personnel de santé a été considérablement épuisé par cette pandémie. Je rappelle qu’ils travaillent déjà 4 à 5 fois plus à cause du sous-effectif dans le secteur. Mais l’année 2020 a été catastrophique pour eux et extrêmement stressante. Car outre ce déficit en moyens humains, ils ont été confrontés au manque de matériels et d’équipements », nous déclare El Mountadar Alaoui, secrétaire général du Syndicat indépendant des médecins du secteur public (SIMPS).
Le déficit en personnel de santé se chiffre aujourd’hui à 35.000 médecins et 57.000 infirmiers, soit près de 100.000. Le Maroc compte près de 25.000 médecins, dont plus de la moitié travaillent dans le privé. Avec un ratio de 7,1 médecins pour 10.000 habitants, le Maroc est très loin de répondre aux standards fixés par l’Organisation mondiale de la santé (OMS), soit plus d’une vingtaine de médecins pour 10.000 habitants. L’OMS liste d’ailleurs le Maroc parmi les pays qui présentent une offre médicale insuffisante.
Des spécialistes rares
Les médecins spécialistes sont également une denrée rare au Maroc. « Les spécialités sont en voie de disparition au Maroc. Nous l’avons constaté lors de cette période de Covid-19. Nous avons enregistré un énorme déficit en termes de médecins spécialisés en réanimation.
Ils ne sont que 700, dont 290 dans le secteur public, pour un pays qui compte plus de 36 millions d’habitants. Dans plusieurs hôpitaux, ce sont les infirmiers spécialistes en réanimation qui ont pris le relais, face au manque de médecins, ceci alors que ces derniers sont essentiels pour bien traiter un patient en réanimation », se désole El Mountadar Alaoui.
La répartition des médecins par région pose également problème. Les deux régions de Casablanca-Settat et Rabat-Salé-Kénitra concentrent plus de 56% de l’effectif des médecins privés et 39% de ceux du public. Ceci sans parler de la formation. Actuellement le Maroc forme près de 2.000 médecins par an, alors qu’il s’est assigné un objectif de 3.300 à horizon 2025.
« Chaque année, ce sont près de 30% de médecins, soit plus de 600, qui quittent le Maroc. En France, on dénombre près de 7.000 médecins marocains. Il faudra augmenter considérablement le nombre de médecins formés au Maroc, passer de 2.000 à 3.500. Il faudra aussi construire d’autres centres hospitaliers universitaires (CHU).
Nous disposons aujourd’hui de seulement 4 CHU, en plus de deux autres en cours de construction à Tanger et à Bouskoura, c’est très faible. Le Maroc a besoin d’un CHU par région », nous avait déclaré Zakaria Garti, co-fondateur du mouvement Maan.
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