La demande en vitamine C ou encore le Zinc, utilisés dans le protocole thérapeutique contre la Covid-19 au Maroc, se fait toujours importante au niveau des pharmacies du Royaume. Si ce traitement n’est prescrit qu’aux patients atteints du virus, quelques citoyens s’en procurent en pensant qu’il peut les protéger contre le virus fantôme, chose qui est totalement fausse selon les experts.

En tout cas, la demande reste importante pour ces deux produits, en particulier la vitamine C, ce qui a fait que leur disponibilité au niveau des pharmacies a baissé. Une pénurie avait même était observée le mois dernier, poussant les pharmacies à en demander davantage. Pour remédier à cette situation, deux grands laboratoires marocains ont augmenté leur capacité de production de la vitamine C et du Zinc, pour répondre à la demande au niveau de ces deux produits immunitaires.

Interrogé à cet effet par Hespress Fr, Dr. Hamza Guedira, pharmacien et président du Conseil national de l’ordre des pharmaciens du Maroc (CNOP), ressent une certaine amélioration du marché. « On sent que le marché a tendance à se régulariser. C’est-à-dire en termes de disponibilité au niveau de ces deux produits. On sent que le marché se bonifie » , nous déclare-t-il.

« Après la pénurie observée au niveau de la vitamine C et le Zinc, aujourd’hui il y a une amélioration en matière d’approvisionnement au niveau des pharmacies du Royaume. Il s’agit d’une dynamique positive pour le marché pharmaceutique marocain » , estime Dr. Guedira.

Cette dynamique positive est due en grande partie, selon le président de l’Ordre des pharmaciens, à deux laboratoires, Laprophan et Galenica. Ces derniers ont augmenté leur capacité de production locale de la vitamine C et du Zinc, sous différents labels, pour répondre à la demande importante sur le marché.

À noter, qu’en octobre dernier, les laboratoires producteurs de la vitamine C ont décidé de fixer la quantité fournie aux pharmacies, à vingt unités par commande.
À titre indicatif, les laboratoires pharmaceutiques Galenica, fondés en 1978, développent, fabriquent, et mettent à disposition des médicaments génériques en respectant les normes de fabrication internationales. Le laboratoire représente à présent plus de 50 marques (NEOMOX, DIFAL, RHUMIX, CETAMYL…), regroupe plus de 500 collaborateurs et est exporté dans plus de 15 pays d’Afrique et du Moyen-Orient.

Laprophan, quant à lui, a était fondé bien avant son concurrent, soit en 1949. Le laboratoire dispose d’un centre de R&D (recherche et développement) et a était couronné par l’obtention de cinq brevet nationaux et internationaux d’invention et d’innovation. Le laboratoire met à la disposition des patients et des professionnels de la santé une large gamme de produits pharmaceutiques (plus de 400 spécialités) couvrant un grand nombre de classes thérapeutiques, à la fois sous ses propres marques ainsi que sous licence de plusieurs laboratoires pharmaceutiques internationaux notamment Pfizer ou encore Sanofi.

D’autre part, et tout en insistant sur le respect des mesures barrières pour limiter la propagation du Covid-19, Dr. Hamza Guedira rappelle que le Maroc démarrera bientôt sa campagne de vaccination, ce qui a permis aux citoyens de voir un peu le bout du tunnel, et reprendre espoir.

Avec l’annonce prochaine de la campagne de vaccination au Royaume, la demande sur la vitamine C ou encore le Zinc reste-t-elle toujours importante au niveau des pharmacies ? Tout à fait, affirme notre interlocuteur. « Les gens s’approvisionnent encore énormément de ces deux médicaments, puisque la situation reste toujours inquiétante », conclut Dr. Guedira.

En effet, après avoir enregistré une baisse de contamination il y a quelques jours, le Maroc observe une recrudescence des cas confirmés positifs au Covid-19. Selon les chiffres officiels communiqués jeudi, le pays compte 368.624 cas confirmés, 6.063 décès (soit un taux de mortalité de 1,64%), 318.987 guérisons, 3.648.367 cas exclus après des tests négatifs en laboratoire (soit une augmentation de 16.672), et 43.574 cas en cours de traitement dont 978 dans un état grave (69 sous intubation).

Khadija KHETTOU