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Hespress | Maroc | 07/12/2020
Pourquoi ne teste-t-on pas les personnes ayant terminé la période de traitement ? Pourquoi les personnes infectées par la « Covid-19 » ne sont-elles soumises à aucun test après la période de quarantaine ? L’observation clinique peut-elle être suffisante pour confirmer que le corps du patient est exempt de virus ? Telles sont les questions entre autres fortement ancrées dans les discussions et l’environnement de ceux qui traversent une période de récupération.
Dans ce contexte, Hamza Ibrahimi, membre du Conseil national et responsable des médias et de la communication au Syndicat national de la santé publique, joint par Hespress a déclaré que, « le pourcentage de personnes rétablies, annoncé quotidiennement dans le bulletin diffusé par les intérêts du ministère de la Santé sur l’évolution de la situation épidémiologique liée à la guérison de la pandémie Covid 19, ne reflète pas la réalité, étant donné que les personnes concernées n’ont subi aucun test pour s’assurer que leur corps était exempt du coronavirus ».
Hamza Ibrahimi a ajouté que, « le ministère de tutelle n’a plus l’intention d’effectuer le test PCR et est satisfait des procédures cliniques standard, qui sont l’achèvement de la période de traitement en sept jours pour ceux qui ne présentent pas de symptômes, et 10 jours pour les porteurs de symptômes, en plus de compléter la période de quarantaine spécifiée en 14 jours ».
Notre interlocuteur a jugé ces mesures insuffisantes, en « l’absence d’examen PCR à la fin de la période de traitement, comme cela a été la pratique depuis le déclenchement de la pandémie jusqu’au mois de septembre. Depuis on annonce le rétablissement du patient, on arrête le traitement et le patient reprend sa vie normale ». Le responsable syndical a également évoqué que cela indique « qu’il y a dans nature, des patients ayant terminé leurs périodes de traitement et de quarantaine, mais que leurs corps étaient toujours porteurs du virus, quoiqu’à des degrés ou des charges inférieurs parfois à ceux à priori infectieux ».
Ibrahimi a attribué cet échec du ministère de tutelle quant à l’absence du test PCR pour les patients ayant terminé le traitement, « au coût élevé du test, à la forte pression qu’il exerce sur le système de santé par rapport à l’offre limitée et à la faiblesse des structures d’accueil et à la grande pénurie de ressources humaines encadrant le processus. D’autant plus, que le Maroc entre dans la troisième vague de la pandémie, caractérisée par la formation de multiples foyers épidémiologiques et donc d’une augmentation du nombre de contacts de cas suspects, en plus, du changement de la procédure d’hospitalisation des établissements de santé publique (hôpitaux) vers la quarantaine et le traitement à domicile ».
Le responsable syndical a également évoqué la nécessité de travailler à la recherche de solutions durables permettant « la poursuite des tests de laboratoire à la fin de période de traitement pour assurer la récupération, que ce soit en augmentant la capacité des centres de laboratoire en termes humains et logistiques ou en impliquant le secteur privé et les laboratoires publics, en les qualifiant pour mener un processus de « re-test » (un nouveau test à la fin du traitement) gratuit, en considérant l’enjeu comme une conviction, une volonté politique et une perspective stratégique du plan de lutte contre la pandémie, qui repose aujourd’hui sur la même base, à savoir l’accès au vaccin afin d’assurer le succès de la vaccination et l’accès à l’immunité collective ».
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