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Revue de presse

Les enfants, les adolescents et les maladies cardio-vasculaires

Albayane | Maroc | 30/09/2020

Journée Mondiale du cœur

A l’instar de la communauté internationale, le Maroc a célébré la Journée mondiale du cœur le 29 septembre 2020. Cette journée initiée en 2000 a pour but d’informer le grand public sur les maladies cardio-vasculaires et sur les bonnes attitudes que chacun doit adopter pour éviter, prévenir ces maladies qui sont malheureusement fréquentes dans notre pays. Pour plus d’informations et afin de cerner les différentes facettes des maladies cardiovasculaires, nous avons été à la rencontre du professeur Ahmed Bennis, spécialiste en cardiologie, ancenien président de la Société Marocaine de cardiologie et du département de cardiologie du CHU Ibn Rochd.

Selon l’OMS, les maladies cardiovasculaires sont la première cause de décès dans le monde. 31 % de la mortalité mondiale totale est imputable aux maladies cardiovasculaires. Ce qui représentait 17,5 millions de décès. Près de 23,3 millions de personnes mourront d’une maladie cardiovasculaire d’ici 2030, selon l’OMS.
La journée internationale du cœur a été créée par la Fédération mondiale du cœur en 2000 afin d’informer, de sensibiliser et d’éduquer les populations sur les maladies cardiovasculaires, qui constituent ce qu’on pourrait appeler une épidémie mondiale non transmissible.

Qu’est-ce que le cœur ?

Le cœur est un organe musculaire creux en forme de poire situé entre les poumons, au milieu de la poitrine. Il assure la circulation du sang dans tout l’organisme, permettant aux cellules de recevoir l’oxygène et les nutriments. Chez un individu moyen, il mesure environ 13 centimètres de long sur 8 centimètres de large, et pèse moins de 500 grammes. Pour répondre aux besoins énergétiques du corps, le cœur doit battre plus de 100 000 fois par jour.

Un constat préoccupant

L’obésité, les mauvaises habitudes alimentaires, la consommation de tabac et le manque d’exercice physique constituent les principaux facteurs de risques des maladies cardio-vasculaires et accidents vasculaires cérébraux, un constat alarmant observé à des âges de plus en plus précoces. C’est pourquoi le thème de la Journée Mondiale du cœur sera axé sur les enfants, les adolescents et les maladies cardio-vasculaires.
Cet événement est organisé par les organisations membres de la Fédération Mondiale du cœur dans près de 100 pays qui mettront en place des activités éducatives afin que chacun puisse se sentir concerné. Des milliers de personnes participeront à des marches, des courses, des séances de saut à la corde ou de gymnastique, se verront proposer un bilan de santé ou s’informeront sur les modes de vie bénéfiques pour la santé lors de débats publics, de forums scientifiques et d’expositions.

Encourager les bonnes conduites

Nous devons protéger nos enfants d’un environnement qui conduit à des maladies cardio-vasculaires en leur inculquant de bonnes habitudes alimentaires et en limitant l’accès aux aliments non recommandés, déclare le Dr Sania Nishtar, Présidente du Comité consultatif des Fondations pour la Fédération Mondiale du cœur.
Les enfants et les adolescents qui suivent des régimes alimentaires équilibrés et nutritifs, font régulièrement de l’exercice et résistent à la pression qui les incite à commencer à fumer, devraient devenir des adultes en pleine forme et en bonne santé. Le Dr Nishtar précise que la priorité immédiate est d’encourager les enfants à pratiquer davantage d’activités physiques car deux tiers des enfants dans le monde ne sont pas suffisamment actifs pour rester en bonne santé.

Interview du professeur Ahmed Bennis, spécialiste de cardiologie

AlBayane: Que signifie pour vous la journée mondiale du cœur ?

Professeur Ahmed Bennis : Cette journée entièrement dédiée au cœur, à l’importance de cet organe noble, est très importante à plus d’un titre.
Elle nous permet en tant que cardiologue d’avoir toujours présent a l’esprit, que l’humanité paie un lourd tribut chaque année en vies humaines. Selon les données de l’Organisation mondiale de la santé (OMS), les maladies cardiovasculaires constituent ce qu’on pourrait appeler une épidémie mondiale non transmissible. Elles tuent plus que les accidents sur la voie publique et davantage que les cancers. C’est plus de 17 millions de personnes qui meurent chaque année de maladies cardiovasculaires, soit près de 30 PC de la mortalité mondiale totale. Et contrairement à ce que beaucoup de personnes pensent, ces décès concernent aussi bien dans les pays occidentaux que dans les pays en voie de développement. Cette journée est donc une occasion pour sensibiliser nos citoyens sur la nécessité de se protéger contre les maladies cardiovasculaires.

Quelles sont ces maladies ?

Les maladies cardio-vasculaires constituent un ensemble de troubles affectant le cœur et les vaisseaux sanguins. Ces maladies prennent plusieurs formes, il y a lieu de citer les cardiopathies coronariennes (l’infarctus), mais aussi les maladies cérébrovasculaires , les AVC (Accidents Vasculaires Cérébraux) liés à une maladie des artères, ainsi que toutes les maladies liées à l’hypertension artérielle , les artériopathies périphériques , les cardiopathies rhumatismale , les malformations cardiaques congénitales et l’insuffisance cardiaque.
Il faut savoir que ces maladies cardiovasculaires vont surtout apparaitre chez certains individus qui sont très exposés aux facteurs de risque de ces pathologies.

Que pouvez-vous nous dire au sujet de ces facteurs de risques ?

Les principaux facteurs de risque des cardiopathies et des AVC, sont une mauvaise alimentation, un manque d’activité physique, le tabagisme et l’usage nocif de l’alcool.
Les effets des facteurs de risque comportementaux peuvent se traduire chez les personnes par une hypertension, une hyperglycémie, une hyperlipidémie, le surpoids et l’obésité.
Les facteurs de risque ne s’additionnent pas, ils se potentialisent, c’est-à-dire qu’ils s’aggravent les mutuellement.
Il est important de savoir, qu’un seul facteur de risque représente en soi un réel danger. Vous vous imaginez ce qui peut arriver quand une même personne cumule plusieurs facteurs de risque, c’est une véritable bombe à retardement. Ainsi, l’association de plusieurs facteurs de risque, même de faible intensité, peut entraîner un risque très élevé de maladie cardiovasculaire.

D’autres facteurs de risque existent, mais ils ne peuvent être modifiés : l’âge avancé, le sexe (le risque de maladies cardiaques et d’AVC est plus important après la ménopause), les antécédents familiaux et médicaux et l’origine. Dans tous les cas de figure, je tiens ici a rappeler, que l’essentiel passe par la prévention et l’éducation afin de se prémunir contre les facteurs de risque.

Justement, quelle attitude adopter pour prévenir ces maladies cardiovasculaires ?

Vous savez autant que moi que la prévention est d’une extrême importance. C’est à mon sens ce qui est le plus important à savoir en ce qui concerne les maladies cardiovasculaires. Je dirai qu’il y a trois piliers de la prévention.

Premièrement : si vous fumez, je ne veux pas vous faire de peine, mais le tout premier geste à faire, c’est de trouver les moyens de cesser. Le tabac est en effet si néfaste pour le cœur qu’il contrecarre largement tout ce que vous pourriez faire de bien par ailleurs.
Deuxièmement : le geste de prévention le plus efficace contre les maladies de cœur et surtout l’infarctus, c’est l’exercice régulier. L’exercice physique régulier diminue le risque d’infarctus du myocarde (crise cardiaque) et d’arrêt cardiaque, améliore la capacité cardiovasculaire, prolonge la vie et améliore la qualité de vie.
Il faut consacrer au moins 30 minutes d’activité physique régulière tous les jours, ce qui aide à maintenir la santé cardiovasculaire. Pas besoin de sport de haut niveau, la marche chaque jour est suffisante.
Troisièmement : Une alimentation saine et équilibrée a des effets sont tout aussi importants. L’alimentation dite méditerranéenne, par exemple, diminue sans équivoque le risque cardiaque et prolonge la vie. Manger beaucoup de légumes et de fruits est également efficace, tout comme éviter les produits transformés, les gras et les sucres concentrés. Éviter l’excès calorique est une toute aussi bonne idée.

Que vous inspire le thème de la journée mondiale du cœur ?

Le choix du thème est très pertinent, un sujet d’actualité et un réel problème de santé publique. Il faut savoir que l’obésité des enfants constitue l’un des plus grands défis sanitaires de ce 21eme Siècle.

La prévalence s’est accrue à un rythme alarmant. On estime que le monde comptait en 2016, plus de 41 millions d’enfants en surpoids. Les enfants en surpoids et obèses risquent de rester obèses une fois adultes et sont plus susceptibles de contracter des maladies non transmissibles telles que diabète et maladies cardiovasculaires à un âge plus précoce. Le Maroc est très concerné par l’obésité infantile, selon l’Organisation mondiale de la santé (OMS), un enfant et un adolescent marocains sur dix sont touchés par le phénomène. Le phénomène toucherait 10,3% des garçons et 9,9% des filles de 5 à 19 ans.

Qu’en est-il des maladies cardiovasculaires et Covid ?

Vous avez parfaitement raison de poser cette question, car face à l’épidémie de la covid-19, et on estime que les patients qui présentent des maladies cardiovasculaires , comme l’hypertension artérielle , les cardiopathies , le diabète , sont des personnes à risque de la covid .
Par conséquent, ces personnes âgées de 65 ans sont à risque de formes graves. Ce que nous conseillons pour ces personnes, c’est de ne pas arrêter le traitement, d’être très vigilants, de respecter toutes les mesures barrières.

Autre chose que nous avons remarqué pendant cette épidémie, c’est que beaucoup de malades ne consultent plus, ne viennent plus à leur rendez – vous aussi bien à l’hôpital, qu’au cabinet ou clinique.
Ces patients ont peur de se déplacer, restent chez eux, leur état de santé se détériore et nombreux sont ceux qui meurent à domicile.
Il y a un beaucoup à faire dans ce domaine en matière de sensibilisation, de communication et d’information, pour faire comprendre à tous ces malades qu’ils doivent consulter et rester sous surveillance médicale pour éviter toutes complications.

Propos recueillis par Ouardirhi Abdelaziz

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