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L'économiste | Maroc | 07/09/2020
S’organiser pour prescrire la chloroquine à domicile, « vital » selon Dr Mounir Mikou
Intégrer davantage de laboratoires privés pour affronter le rush des dépistages
Diagnostic rapide, traitement précoce, isolement et prévention efficace... la thérapeutique gagnante.
L’Economiste : Concrètement, quel est le changement apporté dans cette dernière mise à jour du protocole de traitement ?
Mounir Mikou : L’élément principal qui a changé dans cette nouvelle mise à jour du protocole national de prise en charge des cas Covid-19 est la possibilité du démarrage du traitement avant d’avoir le résultat d’une analyse de confirmation par PCR. Ceci pourrait pallier l’incapacité des laboratoires de l’Etat à pouvoir assurer une réponse rapide à des demandes de confirmation de l’infection de plus en plus nombreuses. Surtout, vu la propagation rapide du virus un peu partout au Maroc. Les autorisations octroyées aux laboratoires privés, qui peuvent être d’un grand apport dans ce sens, restent limitées. De plus, elles ne jouissent pas d’une liberté de participation égale dans tout le territoire du Royaume. En ce sens, la trilogie thérapeutique gagnante « diagnostic rapide, traitement précoce, isolement et prévention efficace » qui peut casser la courbe croissante de la propagation du virus ne peut être réussie que grâce à un démarrage précoce du traitement devant des éléments de très forte probabilité de l’infection (comme les symptômes présents, les analyses biologiques courantes et surtout le scanner thoracique).
Le traitement de première intention est basé sur l’association de l’azithromycine avec la chloroquine. Pourtant, celle-ci n’est donnée qu’en milieu hospitalier…
Bien évidemment, le paradoxe est flagrant. Malgré la discorde des scientifiques sur le plan international, la chloroquine reste vraisemblablement un traitement efficace qui a réussi à diminuer la mortalité et la prévention de la transmission du virus surtout s’il est pris précocement avant l’installation des complications. L’hésitation quant à sa prescription à domicile est survenue suite à la pression médiatique réalisée par le courant scientifique anti-chloroquine en utilisant le slogan des « risques liés aux effets indésirables de la chloroquine ». Ceci étant, ce médicament a été prescrit à très grande échelle pendant des décennies sans risque majeur pour la santé des citoyens, car les médecins savent bien le manipuler et évitent sa prescription s’il y a des contre-indications. L’organisation d’un circuit spécifique encadrant la prescription de la chloroquine à domicile s’avère par conséquent vitale.
Les patients seraient-ils orientés vers les centres de traitement ou les hôpitaux de campagne ?
A l’image des pays occidentaux, l’orientation apparente du ministère de tutelle est de traiter cette infection à caractère épidémique comme une infection courante vu le faible pourcentage de mortalité. Ce dernier élément, plutôt rassurant, est un leurre qui peut perturber les responsables dans la prise de décisions qui s’avèrent primordiales. L’orientation des patients, de plus en plus nombreux, devrait suivre un circuit spécifique et isolé des filières de soins classiques étatiques, pour éviter le regroupement et le brassage des patients avec le risque de contaminations croisées. Par ailleurs, cette crise sanitaire a montré encore une fois que notre système de santé pullule de points de faiblesse considérables dont les ressources humaines restent une problématique primordiale. Les cadres de santé sont mis à rude épreuve et la survenue récidivante de la contamination au sein de leurs rangs leur complique la tâche. Dans ce sens et afin de pouvoir garantir une meilleure application du protocole national comportant la chloroquine, la collaboration du secteur libéral qui représente presque 60% de l’offre de soins du Royaume est incontournable. Se dispenser d’impliquer le privé pour soulager les structures étatiques, nous fait perdre un temps précieux dans la lutte contre le virus.
Confirmation de l’infection
Selon Dr Mohamed Mounir Mikou, « le lancement du protocole thérapeutique devant des éléments suspects de l’infection Covid-19 n’écarte en aucun cas la nécessité de la confirmation de l’infection par PCR ». Car, d’après lui, « le diagnostic définitif ne peut être constaté qu’à l’aide de cette technique ».
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