Le Professeur Jaâfar Heikel spécialiste en maladies infectieuses et santé publique, a déclaré qu’un patient atteint du coronavirus, coûte à l’’Etat entre 15.000 et 18.000 dirhams dans les dix jours suivant l’établissement hospitalier son séjour et le traitement.
Dans le cas d’une hospitalisation à domicile, cela revient à 3900 dirhams tandis que les soins préventifs reviennent à 900 dirhams. Jaâfar Heikel a fait cette déclaration, lors d’un séminaire organisé dans le cadre des activités du Forum des jeunes du Parti de la justice et du développement (PJD) aujourd’hui, mercredi, affirmant que les chiffres du ministère de la Santé sur les infections par le coronavirus au Maroc sont « réels et objectifs ».

Le professeur a également souligné que « les chiffres du Maroc concernant le coronavirus montrent la compétence du gouvernement marocain et du ministère de la Santé », et a déclaré que le pourcentage d’infections confirmées sur le nombre total de tests effectués quotidiennement, soit environ 20 000 tests, restait faible, car il ne dépasse pas 3%. Jaâfar Heikel a également déclaré, dans sa présentation que le taux de mortalité au Maroc dû à la Covid-19 demeurait faible, et qu’il n‘en est pas de même dans les pays développés, ce qui indique que les résultats de la prise en charge des patients atteints de la «Covid-19» sont élevés.

Le professeur spécialiste des épidémies, des maladies infectieuses et de la santé publique a déclaré que le taux de mortalité au Maroc est actuellement d’environ 1,8%, ce qui est un pourcentage raisonnable par rapport à ce qui est enregistré dans des pays comme la Belgique, l’Espagne, l’Italie, le Royaume-Uni et la France. Commentant le nombre de décès dus à la maladie de la Covid-19, qui a atteint environ 955 (mardi), il a indiqué : « Bien sûr, que nous regrettons chaque décès mais comparé à toutes les mesures prises par l’Etat, nous avons atteint un faible taux de mortalité ».

Le professeur a souligné que « les décès à cause du virus au Maroc ne signifient pas que le virus est virulent, mais plutôt parce que certaines personnes tardent à être prises en charge (jusqu’à sept jours) après l’apparition des symptômes, et donc il est difficile de les soigner ». Et il a estimé que le Maroc est l’un des premiers pays à avoir choisi un protocole de santé qui adopte un traitement à la chloroquine. Le pourcentage de patients nationaux qui utilisent ce médicament atteint 95%, contre 83% en Italie, 75% en Espagne, 51% en Chine, 50% France et 49% aux Etats-Unis.

Jaâfar Heikel estime que « le choix par le Maroc de ce protocole est une décision courageuse de la part du gouvernement marocain », soulignant que « les résultats élevés obtenus sont dus à l’adoption de ce protocole, ainsi qu’au suivi épidémiologique, aux décisions prises et à la mise en quarantaine ». Le professeur a souligné l’importance de « la prévention par les citoyens car l’Etat seul ne peut pas prendre en soins tous les patients », appelant « les citoyens à jouer un rôle fondamental à cet égard en portant une bavette ou masque, en se distanciant physiquement et en se lavant fréquemment les mains pour éviter la transmission du virus ».

Le professeur Heikel a recommandé d’élargir les procédures de diagnostic de l’infection par le coronavirus, en particulier chez les personnes âgées et celles souffrant de maladies chroniques car elles sont plus à risque, afin d’éviter le taux de mortalité élevé et les cas difficiles et critiques.

Mohamed DAROUICHE