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Albayane | Maroc | 27/08/2020
Au cours des dernières semaines, nous enregistrons chaque jour un nombre important de nouveaux cas de coronavirus. Une situation qui inquiété tout le monde, car cette flambée soudaine des cas d’infection du Covid 19 fait craindre le scénario cauchemardesque d’une deuxième vague. Avec près de 830000 morts dans le monde, le vaccin semble être la seule réponse pour endiguer le virus. Le Maroc n’est pas en reste, il participe aux cotés d’experts chinois à l’élaboration d’un vaccin anti covid.
Le docteur Omar Menzhi, une sommité du monde de la médecine, expert en santé publique, ancien directeur régional de la santé Casablanca-Settat, et ancien directeur de l’épidémiologie au ministère de la Santé, nous éclaire sur cette opération.
Au Maroc, depuis le début de l’épidémie au mois de Mars 2020, on dénombre 984 décès le mercredi 26 Aout 2020.
Chaque jour qui passe apporte son lot de désolation, des nouveaux cas de SARS Cov 19, de nouveaux décès, les hôpitaux enregistrent des flux importants de patients, dont certains sont gravement atteints et nécessitent des soins intensifs ou en réanimation.
Le personnel soignant se trouve parfois dépassé, mais résiste toujours, malgré la charge travail rebutante, surtout pour les médecins et infirmiers qui sont en première ligne.
Les citoyens vivent des situations de doute, entre confinement et déconfinement, interdiction de se rendre dans certains quartiers ou villes, interdiction d’accès à certaines plages pour se baigner alors que nous sommes en plein été et que le thermomètre enregistre par endroits des températures records 38°C et 42 °C, a tout cela, il y a l’obligation du port du masque, respect rigoureux des gestes barrières…
Tous espèrent une seule chose : que cette épidémie s’estompe, que ce coronavirus disparaisse, qu’un vaccin soit enfin trouvé.
Dans les faits, un vaccin ne se fabrique pas comme un petit-pain.
Il nécessite tout un protocole qui peut durer des années, et doit obéir à des textes règlementaires rigoureux.
Primum non nocere, deinde curare
Il existe une règle fondamentale en médecine qui est si ancienne que, même de nos jours, on la voit encore souvent passer en latin : primum non nocere, deinde curare, « d’abord ne pas nuire, ensuite soigner ». Et d’une certaine manière, c’est pour s’y conformer que non seulement les vaccins, mais aussi tous les médicaments, doivent passer à travers les mêmes étapes pour s’assurer :
On commence par des « tests précliniques » sur des animaux, afin de voir si le traitement a des effets négatifs sur des mammifères (comme nous).
Ensuite viennent trois phases d’« essais cliniques » sur des humains.
Dans une première phase, le traitement est administré (en doses d’abord infimes, puis ascendantes) à des adultes en santé afin de voir s’il est sécuritaire.
Dans la phase 2, on tente de voir si le traitement peut avoir une quelconque efficacité. Puis s’il s’avère que le vaccin/médicament semble fonctionner,
La phase 3 vient raffiner nos connaissances en déterminant si cet effet peut être utile dans un contexte clinique.
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