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Albayane | Maroc | 01/09/2020
L’obésité est un véritable fléau aux conséquences fâcheuses. Elle est à l’origine de nombreuses maladies, telles que le diabète, l’hypertension artérielle et les maladies cardiovasculaires. La prévalence de l’obésité à l’échelle nationale est estimée à 11% chez les femmes en âge de procréer. Ce taux monte à 13,8% en milieu urbain et jusqu’à 26,3% chez les femmes entre 45 et 49 ans. Ceci dit, les hommes n’échappent à ce phénomène, ni à ses retombées sur la santé qui peuvent être lourdes de conséquences.
Selon l’Organisation mondiale de la santé (OMS), un enfant et un adolescent marocain sur dix sont touchés par le phénomène. Ces chiffres sont issus d’une étude de « The Lancet » qui a concerné 130 millions de personnes âgées de plus de 5 ans, dont 97,4 âgées de plus 20 ans.
Au Maroc, le phénomène toucherait 10,3% des garçons et 9,9% des filles de 5 à 19 ans. Il affecte également 20,2% des hommes ainsi que 33,4% des femmes âgées 20 ans et plus. D’ailleurs ces dernières sont les plus touchées par l’obésité sévère (11,9%) par rapport aux hommes (4,5%). Et selon les auteurs de l’étude, le taux d’obésité chez les 5 -19 ans, a plus que doublé en l’espace de 15 ans, passant de 4,4% en 2000 à 10% en 2015. Globalement, plus du quart des enfants et ados marocains seraient en surpoids (27%).
C’est une vérité plutôt dure à avaler : environ un humain sur quatre est trop gros. Les pays en développement sont eux aussi touchés par le fléau de l’obésité, qui est en train de devenir l’une des principales causes de mortalité sur la planète.
Dans le monde, environ 1,7 milliard de personnes ont une surcharge pondérale, et sur ce nombre, 312 millions sont obèses, selon le groupe de travail international sur l’obésité (IOTF).
Un tiers de tous les décès sur la planète sont provoqués par des maladies liées au poids, au manque d’exercice et au tabagisme. Et le plus inquiétant est peut-être la propagation de l’obésité au-delà des pays occidentaux.
Aucun pays au monde n’échappe au phénomène de l’obésité, il est même prouvé scientifiquement que le problème de l’obésité est en recrudescence constante.
Au Maroc comme dans les autres pays, l’obésité progresse de manière alarmante. Selon les résultats d’une enquête assez récente, celle- ci révèle un taux d’obésité à l’échelle nationale de 11% chez les femmes en âge de procréer. Ce taux monte à 13,8% en milieu urbain, et jusqu’à 26,3% chez les femmes entre 45 et 49 ans.
A l’évidence, nous sommes face à un réel problème de santé publique, car outre le nombre sans cesse croissant d’obèses qu’enregistre chaque année notre pays, il y a toutes les maladies liées directement a l’obésité dont le diabète, l’hypertension artérielle….
La grande majorité des parents sont conscients des effets néfastes d’une mauvaise alimentation, de la prise excessive de poids, de l’obésité et de ses complications et des retombées négatives sur la santé de leurs enfants.
Mais la réalité de tous les jours, dans le quotidien des uns et des autres suscite moult interrogations. En effet, on a beau dire et répéter que le surpoids et l’obésité infantile sont des facteurs de risque et que de ce fait, il est important de donner à ses enfants une alimentation équilibrée. Toutefois, les parents font le contraire.
A côté des friandises, des gâteaux à la crème, des pizzas, des Macdo, des sodas, de nombreux verres de thé fortement sucrés, du beurre, fromage, Mssamen, Batbout, crêpes au miel et autres produits gras que l’on donne à tous les repas, il y a le manque d’activité physique qui n’arrange rien. C’est dire tous les problèmes de santé qui peuvent découler de telles habitudes alimentaires, surtout au sein des familles qui maintiennent certaines traditions culinaires qui privilégient les tagines, les sauces…
L’obésité est un facteur de risque majeur de maladie chronique
Selon l’OMS, une alimentation déséquilibrée et le manque d’exercice physique sont à l’origine de 6 des 7 principaux facteurs de risques de maladie.
L’obésité est en effet un des facteurs majeurs contribuant à la survenue ou l’aggravation de multiples pathologies chroniques, souvent graves et répandues. Elle n’est pas l’unique cause de ces pathologies, mais en constitue un facteur favorisant essentiel parmi d’autres facteurs d’environnement ou génétique. L’obésité augmente les risques de comorbidité.
L’obésité est reconnue par l’OMS comme une maladie grave à l’origine de complications sévères et parfois mortelles.
Divers rapports et études indiquent que l’obésité contribue de façon importante à l’apparition des maladies chroniques d’origine métabolique telles que les maladies cardiovasculaires, l’hypertension artérielle, les troubles du rythme, certains cancers, le diabète, les embolies pulmonaires ou l’apnée du sommeil.
L’obésité est un facteur de risque d’hypertension artérielle (HTA). La tension artérielle augmentant avec le poids, on retrouve trois fois plus d’hypertendus chez les sujets obèses que chez les non obèses, et parmi les sujets obèses un sur trois sont hypertendus, particulièrement après 45 ans.
L’athérome ou dépôts de graisse sur les artères des personnes obèses expose aux complications cardiaques telles que l’infarctus du myocarde ou cérébrales tel que l’accident vasculaire cérébral (risque multiplié par 2 chez les sujets obèses). La présence de graisses sur les artères constitue aussi un risque important d’hypertension artérielle.
Une personne obèse s’expose à un risque trois fois plus important d’être diabétique qu’une personne non obèse. Plus la quantité de graisses dans le corps est importante plus l’organisme a besoin d’insuline. Au-delà d’un seuil, la production d’insuline est dépassée et apparaît alors un développement du diabète. On sait que plus de 80 % des diabètes de type 2 peuvent être attribués à l’obésité. Le développement de l’épidémie d’obésité explique donc en grande partie l’augmentation très forte du nombre de diabétiques.
L’excès de sucre expose aussi à l’hypertension artérielle, aux infarctus cardiaques, aux AVC, aux problèmes d’ophtalmologie et de risques de plaies cutanées notamment des pieds.
Il est établi que l’obésité réduit, en moyenne, l’espérance de vie de dix années.
Selon le rapport de l’OMS sur la santé dans le monde, un IMC supérieur à 21 était à l’origine de 10 % à 13 % de tous les décès et de 8 % à 15 % des années vécues avec une invalidité et des années perdues à la suite d’une mortalité prématurée dans la région européenne, soit des taux généralement plus élevés que dans le reste du monde.
La mauvaise alimentation et l’inactivité physique sont les premières causes de maladies évitables et de décès prématurés en Europe. On estime que près d’un million de décès en Europe sont imputables au surpoids et à l’obésité. Et que 40 % des pertes d’années de vie en bonne santé sont directement liées à des déterminants nutritionnels.
Pour lutter contre le surpoids et l’obésité, nous devons revenir aux bases de l’équilibre alimentaire, a la cuisine a l’huile d’olive, aux légumes et aux fruits, a la cuisine méditerranéenne qui autrefois était la règle au sein de tous les foyers au Maroc, c’est la voie la plus indiquée pour lutter contre l’obésité. Apprendre aujourd’hui aux jeunes enfants tous les bienfaits d’une alimentation saine et équilibrée, contribuera certainement à en faire des individus sains pour demain.
Ouardirhi Abdelaziz
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