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Hespress | Maroc | 23/06/2020
Le coronavirus pourrait ne jamais disparaître. C’est l’une des dernières déclarations de l’Organisation mondiale de la santé (OMS). Et si le virus fantôme ne disparaît pas, il faudra donc vivre avec, et cela implique un changement radical de notre comportement et nos habitudes, surtout dans quelques pays du tiers monde où l’hygiène ne fait pas vraiment partie du quotidien.
Le masque de protection deviendra alors notre nouvel accessoire et le gel hydro-alcoolique, notre nouveau compagnon de route. Dr. Saïd El Kettani, spécialiste en médecine interne, est du même avis que l’OMS.
Selon cet expert qui s’est confié à Hespress FR, le virus va rester toute la vie, même si on trouve un remède ou un traitement, notant qu’il y aura d’autres virus qui vont apparaître.
“Aujourd’hui c’est le SARS Cov-2, dans le futur un SARS Cov-3 peut apparaître”, dit-il.
“En 1983, on ne connaissait pas ce que c’était le VIH, mais on vit avec aujourd’hui. La variole a disparu parce qu’il y a un effort colossal qui a été réalisé pour la combattre. La tuberculose dans les pays avancés et développés, est devenue rarissime, au Maroc elle existe toujours. Il y a toujours une évolution des virus, donc il y aura toujours une apparition d’un nouveau virus. Il y aura toujours une recrudescence. Soit des maladies anciennes qui vont réapparaître, soit l’apparition d’un nouveau virus. Et puis c’est la vie, et la vie c’est là variabilité”, explique Dr. Kettani.
La vie sur terre est en constante évolution, poursuit notre interlocuteur, révélant que « pour les animaux, ça demande des milliers d’années pour se transformer, mais pour des unicellulaires, des bactéries, des virus, la mutation peut se faire rapidement, pour se transformer par la suite en nouvelle espèce" .
Raison pour laquelle Dr. Kettani avance qu’il faudra vivre avec le virus et l’intégrer dans notre vie journalière. « Il faut qu’on commence à le considérer comme une grippe qui fait partie de notre vie. Et cela nécessite un changement global dans notre mode de vie. Tout doit changer, et ainsi intégrer les bonnes habitudes dans notre vie, notamment le lavage fréquent des mains, ou par une solution hydro-alcoolique, le port de masque, les gestes barrières et autres” conseil l’expert.
“Il y a 100 ans, la manière avec laquelle les gens vivaient était carrément différente de la manière avec laquelle nous vivons aujourd’hui. Par exemple, il y a 150 ans, les médecins ne se lavaient pas les mains avant d’examiner une femme. Il n’y avait pas la notion que la main peut représenter une chose de nocif. C’est un jeune chirurgien gynécologue en Europe qui a recommandé aux médecins de se laver les mains avant d’examiner les femmes pour l’accouchement. Et le résultat était surprenant, vu que le nombre de décès chez les femmes a baissé de manière hallucinante”, dit-il.
Il poursuit dans ce sens que la nature humaine et les sciences évoluent avec le temps, et l’être humain doit évoluer également en s’adaptant avec les nouvelles choses, notamment le nouveau coronavirus.
Pour ce qui est de la conscience des Marocains quant au danger que représente le Covid-19, et la nécessité de s’adapter au virus en changeant ses habitudes, Dr. Kettani estime qu’au Maroc, « nous n’avons pas la notion de la gestion du risque, parce qu’on nous n’a jamais éduqués dans ce sens dès le jeune âge, au niveau notamment des écoles où même des fois à la maison », invitant ainsi les responsables à intégrer la gestion de risque dans les écoles dès le jeune âge, qui est devenu une nécessité vu la crise sanitaire actuelle qui risque de durer ou encore se développer.
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