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Hespress | Maroc | 17/05/2020
En ces temps de confinement, imposé par le nouveau coronavirus (Covid-19), il est recommandé de continuer à pratiquer les vaccinations obligatoires des nourrissons jusqu’à 18 mois et de reporter de deux mois maximum les rappels des enfants plus âgés (5, 10 et 15 ans), ont plaidé, samedi, des experts nationaux et internationaux lors d’un séminaire virtuel.
Moulay Said Afif, pédiatre et président d’InfoVac-Maroc, organisateur de cette rencontre grand public, a insisté sur l’importance de respecter le confinement, sans nuire à la santé de l’enfant, mais aussi sur l’intérêt capital de poursuivre la vaccination en particulier pour la période entre la naissance et 18 mois, comme prévu dans le calendrier vaccinal.
Le suivi de l’enfant est primordial et doit être recommandé, notamment pour « les enfants présentant des maladies chroniques pour s’assurer de leur état clinique », a dit le Dr. Afif au cours de cette conférence, tenue en collaboration avec le ministère de la Santé.
Il a, en outre, relevé que depuis la venue de Covid-19, « les pédiatres marocains ont réorganisé leurs cabinets afin de gérer le risque pandémique, à travers notamment la modification du mode de déroulement des consultations », relevant que l’ensemble des gestes barrières ont été mises en place et respectées dans les cabinets (un seul parent dans la salle de consultation, distanciation dans la salle d’attente et l’asepsie de toutes les surfaces, du plan de travail…).
Concernant le risque de transmission chez l’enfant, il a indiqué, relayant une étude australienne, que le taux de transmission chez l’enfant est « sept fois plus faible que celui des adultes ».
Sur ce dernier point, le professeur en pédiatrie en France, Robert Cohen, a, de son côté, affirmé que l’hypothèse la plus communément admise est que l’enfant est plutôt un « mauvais » transmetteur, notant, dans ce sens, que les transmissions directes d’enfant à enfant et d’enfant à adulte sont estimées comme faibles, tandis que la transmission directe d’adulte à enfant est bien plus importante, notamment dans les familles.
D’après le professeur, les enfants, dans tous les pays et en règle générale, présentent 10.000 fois moins de décès liés au coronavirus que chez l’adulte, 1.000 fois moins de formes graves (réanimation), 100 fois moins d’hospitalisations, 10 fois moins de patients et 2 à 5 fois moins de pourcentage de PCR positives en cas de suspicion de Covid-19.
Par ailleurs, Mr. Cohen a souligné que « le fait d’avoir contracté le Coronavirus, d’avoir eu une PCR ou une sérologie positive ne contre-indique aucune vaccination », appelant, toutefois, à attendre la fin de la phase aiguë de la maladie, comme pour toutes les maladies infectieuses.
Il a également mis en garde contre « les effets collatéraux qui risquent d’être plus importants » en cas de la non-vaccination, relevant que « toute diminution des couvertures vaccinales, tout retard de vaccination peut se traduire par une augmentation du nombre de cas, des épidémies, des hospitalisations, voire des décès en particulier pour la rougeole, la coqueluche et les infections graves… ».
Cette rencontre virtuelle, qui coïncide avec la commémoration de la semaine mondiale de la vaccination, a été organisée en partenariat avec l’association marocaine des maladies infectieuses pédiatriques et de la vaccination, l’association marocaine de pédiatrie et les associations pédiatriques de Casablanca, Rabat, Fès, Tanger, Meknès, Marrakech-Tensift, Agadir, El Jadida-Doukkala.
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