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Revue de presse

Coronavirus: L’hydroxychloroquine continue de diviser, qu’en est-il pour le Maroc ?

Hespress | Maroc | 26/05/2020

La chloroquine et son dérivé l’hydroxychloroquine, un médicament utilisé contre le paludisme qui s’est révélé être très efficace dans le traitement du coronavirus pour de nombreux patients à travers le monde, n’en finit plus d’alimenter les doutes de la communauté scientifique mondiale. Après presque six mois de lutte contre le covid-19, le protocole de soin à base de cette molécule est de nouveau remis en question suite à la publication d’une étude.

Si le protocole de traitement à base de ce médicament a été largement adopté à travers la planète depuis l’apparition du covid-19, une maladie méconnue des scientifiques jusqu’alors, une large frange de scientifiques s’opposent frontalement à l’utilisation de ce médicament pour soigner les patients atteints du coronavirus.

Jamais, la communauté scientifique n’aura été si fragmentée au sujet de ce traitement rendu célèbre par le professeur français Didier Raoult, au moment où une réponse coordonnée est attendue pour éradiquer au plus vite et efficacement ce virus.

Le débat sur l’utilisation de l’hydroxychloroquine pour soigner les malades du coronavirus a été remis sur la table ces derniers jours lorsque deux études, l’une française et l’autre chinoise, ont conclu à la supposée non efficacité de ce médicament dans le traitement contre le coronavirus. Et, la publication de l’étude menée par le Dr Mandeep Mehra, dans la revue scientifique The Lancet, vendredi, a de nouveau lancé un pavé dans la mare.

Si bien que l’Organisation mondiale de la Santé a annoncé lundi, la suspension temporaire des essais cliniques avec l’hydroxychloroquine, suite à la publication de l’étude sur la revue The Lancet et qui représente la première étude menée sur un large spectre de personnes, soit 15.000 malades.

Contacté par Hespress FR après ce nouveau rebondissement dans l’affaire de l’utilisation de l’hydroxychloroquine, le virologue Moulay Mustapha Ennaji, directeur du Laboratoire de Virologie à l’Université Hassan II de Casablanca, a estimé qu’il fallait prendre ces données avec beaucoup de vigilance.

« De mon point de vue, il y a une guerre entre les lobbys sur le plan politique, une guerre entre les compagnies pharmaceutiques, donc il y a des intérêts » en jeu, a indiqué le professeur, faisant référence au coût de ce traitement, à la portée des ménages.

Pas d’autre alternative pour le moment

« En toute neutralité, les responsables au niveau de notre pays, la Commission scientifique et technique consultative sur les affections respiratoires aiguës, ont adopté ce protocole, et jusqu’à présent ce protocole (qui utilise la chloroquine et l’hydroxychloroquine avec des analogues, ndlr) répond bien sur les patients » , nous dit Pr Ennaji.

Comparant les détracteurs du protocole de traitement à base chloroquine à un « mouvement » qui divise même en France d’où a été lancé l’expérience avec la chloroquine sur les patients touchés par le coronavirus, le spécialiste a indiqué qu' "en ce qui nous concerne, au Maroc, nous devons avoir une lecture basée sur des données. Aujourd’hui nous avons au delà de 4.500 cas qui ont été guéris, donc c’est un traitement qui est efficace ».

Et d’ajouter que le nombre de cas décédés par le coronavirus est « négligeable » devant le nombre de cas guéris. « Ces derniers jours, nous avons un nombre de morts compris entre 0 et 1 par jour. Si on veut être objectifs, on ne devrait pas changer une équipe qui gagne » .

Le virologue, estime à cet effet qu’en l’absence d’un autre traitement testé et approuvé par l’OMS, qui se révèle être plus efficace que celui à base d’hydroxychloroquine, il ne faudrait pas arrêter d’administrer ce traitement et laisser les patients mourir.

« On (le Maroc) ne peut pas contredire l’OMS, qui donne des recommandations aux pays membres, et qui travaille via le RSI (Règlement Sanitaire International, ndlr), au contraire, nous avons besoin de ses recommandations, mais nous avons aussi besoin de plus de détails et surtout d’alternative », dans le cas où il faudrait arrêter d’administrer le protocole à la chloroquine, fait-il valoir.

« La plupart des pays sont dans la même situation et utilisent ce protocole », a noté Pr Ennaji, expliquant toutefois que ce traitement se révèle efficace seulement au début de la maladie, dans son stade 1 et 2 et a une action stoppant la propagation du virus.
Lorsque le virus se propage dans l’organisme, il devient plus difficile à traiter, dit-il, rappelant que c’est le propre de tous les traitements contre les virus de manière générale.

« On parle de tests de beaucoup de molécules, mais aucune n’a montré de résultat spécifique pour le covid-19 », affirme le directeur du Laboratoire de Virologie à l’Université Hassan II, en référence à plusieurs antiviraux destinés à traiter d’autres types de virus.

En outre, il fait remarquer qu’aux Etats-Unis, le Remdesivir, du laboratoire américain Gilead Sciences, avait été mis un temps, sous les feux des projecteurs avant qu’il ne se soit révélé inefficace, ne présentant qu’une efficacité modeste. Le 18 mai, le président américain Donald Trump a annoncé publiquement qu’il prenait à titre préventif de l’hydrochloroquine, relançant l’engouement pour ce traitement qui, se révèle être jusqu’à aujourd’hui, le seul ayant prouvé son efficacité dans le traitement du coronavirus.

Didier Raoult s’insurge

Mais cela n’a pas empêché que la division au sujet de ce protocole de traitement s’enlise, surtout lorsqu’une étude chinoise publiée vendredi, a estimé que cette molécule était « inefficace » dans le traitement du coronavirus. Mais, « la Chine avait recommandé ce traitement au début » , affirme Moulay Mustapha Ennaji.

L’infectiologue français Didier Raoult qui a démocratisé l’utilisation de ce traitement à un moment où le nombre de morts et de nouvelles infections au coronavirus était hors de contrôle sans le moindre traitement, s’était pourtant basé sur une étude chinoise.

D’ailleurs, le Pr Raoult, s’est insurgé lundi dans une vidéo contre l’étude qui met en doute l’efficacité du traitement qu’il a lancé. « Comment voulez-vous qu’une étude foireuse faite avec les +big data+ (masse de données) change ce que nous avons? », s’est-il demandé.

« Rien n’effacera ce que j’ai vu de mes yeux » , a-t-il déclaré. »Ici (à l’Institut Hospitalo-Universitaire Méditerranée Infection à Marseille), il nous est passé 4.000 personnes dans les mains, vous ne croyez pas que je vais changer parce qu’il y a des gens qui font du +big data+, qui est une espèce de fantaisie complètement délirante qui prend des données dont on ne connaît pas la qualité, qui mélange tout, qui mélange des traitements dont on ne connaît pas la dose qui est donnée », a-t-il ajouté.

Le professeur français qui a traité près de 4.000 cas par l’association hydroxychloroquine et azithromycine (un antibiotique), revendique « la mortalité la plus basse au monde (…) à 0,5% ».

« Je ne sais pas si ailleurs l’hydroxychloroquine tue mais ici elle a sauvé beaucoup de gens », a-t-il encore fait valoir.

Yasmine Saih

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