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L'économiste | Maroc | 07/05/2020
L’ingénierie marocaine n’a jamais autant brillé que depuis le déclenchement de la crise du Covid-19. Après quelque quatre modèles innovants de masques, la Fondation de R&D et d’innovation en sciences et ingénierie (FRDISI) revient avec un nouveau projet.
Cette fois-ci, la fondation lance un respirateur intelligent, baptisé « Dispositif médical intelligent distribué de respiration artificielle à modes multiples », SIRCOS. Le prototype, financé par Cosumar, a été développé en partenariat avec l’hôpital d’application de l’Université Mohammed VI des sciences de la santé (UM6SS). Un brevet a été déposé il y a une semaine à l’OMPIC, par la Fondation et Cosumar.
L’originalité du respirateur made in Morocco ? Ses trois modes de ventilation: contrôlée (volume et pression de l’air), assistée (avec une aide inspiratoire) ou les deux, avec la possibilité de jongler entre les modes. Grâce à cet appareil, le médecin peut surveiller à distance l’ensemble des paramètres avec des données et courbes détaillant l’état du patient en temps réel. Il a aussi la possibilité de procéder à des réglages à distance. En rentrant les informations de ses malades, il peut garder et analyser leur historique. En cas de problème, des alertes sont envoyées sur son smartphone. Il peut ainsi gagner en temps, en efficacité et en énergie.
Des négociations sont d’ores et déjà en cours de finalisation avec un industriel, afin de fabriquer et commercialiser le modèle le plus rapidement possible. L’idée est de concevoir un dispositif performant, mais également accessible, pouvant servir à l’ensemble des malades souffrant de difficultés respiratoires.
Les chercheurs de la FRDISI sont actuellement en train d’achever les tests en laboratoire, en coordination avec une équipe de médecins de l’hôpital de l’UM6SS qui suit toutes les étapes, dirigée par Pr. Khalid El Yamani, spécialiste en anesthésie, réanimation et médecine d’urgence, également médecin au service de santé militaire des Forces armées royales.
Les tests cliniques commencent incessamment à l’hôpital de l’UM6SS. Le processus de validation pourrait prendre quelques semaines. «L’université possède des simulateurs du corps humain. Les tests pourront ainsi démarrer sur des robots avant d’expérimenter le dispositif chez des patients», précise Hicham Medromi, directeur de la FRDISI, pilote du projet, également enseignant-chercheur à l’ENSEM (dont il est ex directeur).
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