Santé Maghreb au Maroc -


encart_diam

Ce site utilise des cookies afin d'améliorer la navigation et mesurer la fréquentation. Pour en savoir plus, cliquez ici


encart_diam_strides

Consultez les mentions légales (RCP) des médicaments disponibles dans votre pays


vig_viral_facts


Vous souhaitez vous abonner à Médecine d'Afrique Noire, Médecine du Maghreb ou Odonto-Stomatologie tropicale ? Consulter des articles ? Rendez-vous sur le kiosque d'APIDPM - Plus d'informations


LE KIOSQUE APIDPM

Médecine d'Afrique Noire
Consulter la revue

Médecine du Maghreb
Consulter la revue

Odonto-Stomatologie Tropicale
Consulter la revue


NEWSLETTER

Restez informés : recevez, chaque jeudi, la lettre d'informations de Santé Maghreb.

Inscriptions et désinscriptions

Accueil > Santé Maghreb au Maroc > Revue de presse

Revue de presse

Sara Bellali où le parcours remarquable d’une ingénieure chercheuse

Albayane | Maroc | 23/04/2020

De l’école publique aux laboratoires du Pr Didier Raoult

Sara Bellali, ce nom ne vous dit peut-être pas grand chose, pourtant cette jeune marocaine a inscrit son nom dans la cour des grands. Pur produit de l’école marocaine, Sara, 28 ans, a réussi à voler de ses propres ailes. Fascinée par la microbiologie, la casablancaise a attiré l’attention du Pr Didier Raoult qui l’a invité à rejoindre son équipe scientifique. Interview.

Tout d’abord qui est Sara Bellali ?

Je suis docteur en microbiologie et actuellement je travaille comme ingénieure de recherche dans l’équipe du Pr Didier Raoult.

Etes-vous un pur produit de l’école publique ? Étiez-vous une bonne élève ?

J’ai fait toutes mes études dans les écoles publiques du quartier. Je n’étais pas la première de la classe mais je dirais que j’étais parmi les premiers. Après un baccalauréat scientifique, j’ai fait des études en biologie à la Faculté des Sciences de Ben Msik. Par la suite, j’ai obtenu un master international en sciences de la santé et du développement. Ce master est piloté par l’Université Aix-Marseille en partenariat avec la faculté Ben Msik.

Comment avez-vous réussi à intégrer l’équipe du Pr Didier Raoult ?

J’ai intégré l’équipe du Pr Raoult grâce à mon stage du Master 2 en France. Je suis tombée amoureuse de la microbiologie grâce à ce savant. J’ai vraiment profité de chaque instant de mon séjour de six mois à côté de lui. Il a cru en moi, et cela m’a poussé à donner le maximum. D’ailleurs, j’ai battu le record de nombre de bactéries analysées par semaine. Je me rappelle bien que c’était 3000 colonies bactériennes isolées pendant une semaine. C’est là que le Pr Raoult a vu en moi la soif pour le savoir et il m’a proposé de faire une thèse avec lui. J’ai passé 4 ans en thèse sous sa direction et là je suis toujours à ses côtés.

Justement vous travaillez avec lui depuis 2015, qu’est ce que cela représente pour vous ?

C’est avec une immense satisfaction et fierté que j’ai été amenée à collaborer avec le professeur Raoult. Intégrer l’équipe d’un professeur de renommée mondiale, représente pour moi une réelle opportunité et me permet moi aussi d’apporter ma pierre à l’édifice en tant que chercheure. Faire partie de cette équipe internationale me permet en tant que marocaine de représenter mon pays de la meilleure des manières. Il faut savoir que le Maroc est représenté ici par une communauté d’étudiants chercheurs travaillant sur les maladies infectieuses, certains sont partis vers de nouveaux horizons. Et d’autres font partie d’autres équipes à l IHU.

Comment décrivez-vous le Pr Raoult ?
Pr Raoult est un grand infectiologue, très intelligent. Pour lui, il n’y a pas de limite pour les découvertes. Il a un caractère spécial, dur au travail mais très gentil.

Votre équipe a réussi à donner une forme ou une image au coronavirus. Et si vous nous parliez de cette expérience ?

Oui, l’équipe de microscopie a imagé la première photo du covid-19 en France, c’était vraiment beau de voir le virus qui bouleverse le monde entier. Il est tellement petit, on parle de nanomètre. Après on a imagé des centaines du coronavirus de différents échantillons. Nous avons aussi imagé le cycle de vie du virus dans la cellule, c’est vraiment fascinant de voir ce qui se passe dans le corps humain. Cela nous donne une idée sur le mécanisme d’action du virus, je suis tombée amoureuse encore une fois de mon domaine.

Pr Didier Raoult a été largement critiqué au début. Comment a-t-il vécu cela ?

Dans le domaine scientifique on est toujours critiqué. C’est normal dans notre domaine de critiquer et d’être critiqué mais avec des data. Pr Raoult ne prête pas attends aux critiques, il n’a pas le temps pour cela, il répond avec les résultats scientifiques.

Aujourd’hui plusieurs pays utilisent la chloroquine pour traiter leurs patients. Que représente cela pour vous ?
Cela prouve tout simplement que le traitement est efficace et que Pr Raoult avait raison depuis le début.

Comment trouvez-vous les décisions prises par le Maroc pour faire face au coronavirus ?

Les décisions prises par le Maroc étaient vraiment intelligentes et rapides. Le Maroc était parmi les premiers pays qui ont fermé les frontières, et qui ont adopté le confinement. Le royaume n’a pas hésité non plus à appliquer le protocole (azithromicine et hydroxy chloroquine). Le Maroc a également assuré une bonne quantité de masques… Je pense qu ‘on s’est très bien sorti par rapport aux pays riches qui eux même souffrent de manques de tests et de masques. Je pense que le Maroc va sortir de cette crise avec les moindres dégâts.

Le Maroc encourage t- il la recherche scientifique ?

Je pense que le Maroc comme d’autres pays ont abandonné la recherche scientifique, et j’espère qu’avec cette crise ils comprendront l’importance de ce domaine et vont s’y investir.

Que feriez-vous après cette crise de Coronavirus ?
Je pense qu’après la crise du coronavirus, je vais continuer toujours dans le développement de la recherche scientifique. C’est un monde très vaste qui me fascine et qui demande beaucoup d’efforts.

Votre voile n’a pas été un frein pour vous intégrer ?

Franchement, ce n’était pas un frein surtout dans l’équipe du Pr Raoult. Pour lui la science n’a pas de religion. Dans le labo, on est tous pareil et chacun est libre de croire ce qu’il veut, ce qui compte c’est le travail et le résultat. On n’a pas d’horaires fixes pour le travail, des fois on passe des nuits au labo, les week-ends et les jours fériés aussi, le travail ne finit jamais. Nous avons tous les moyens et tous les matériaux dont nous avons besoin.

Un message à vos parents et aux marocains

Je tiens à remercier toutes les personnes qui m’ont soutenu durant tout mon parcours, mes parents en premier lieu, mes proches et mes amis. Je remercie également tous ceux qui ont cru en moi, et tous ceux qui ont participé à ma réussite.

Plus d'articles Marocain - Plus d'articles panafricains


Une question ? Une remarque ? Contactez-nous ?

MarocSanté Maghreb au Maroc
Le guide de la médecine et de la santé au Maroc


CARTE DU SITE




Connaissez-vous tous les sites web médicaux édités par APIDPM ?

Médecine d'Afrique noire électroniqueMédecine du Maghreb électroniqueOdonto-Stomatologie électronique

www.santetropicale.com - Le guide de la médecine et de la santé tropicalewww.pediatrieafricaine.com - Pédiatrie africaineRencontres Africaines de Nutrition Infantile (RANI)www.sm2ea.com - Santé de la mère et de l'enfant en AfriquePaludisme d'Afrique noirewww.sorlaf.com - Société d'ORL et de Chirurgie Cervico-Faciale des pays d'Afrique Francophone


Valid XHTML 1.0 Strict CSS Valide !