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Aujourd'hui Le Maroc | Maroc | 29/04/2020
En cette période de confinement et de jeûne, il faut renforcer les défenses immunitaires en prenant des dispositions contre l’anxiété en gardant le rythme d’une vie normale et contre les conséquences de la sédentarité.
Entre le devoir du jeûne et la crainte d’accroître le risque d’être atteint du coronavirus, de nombreux musulmans se sont légitimement interrogés sur la façon dont va se passer le Ramadan de cette année dans le contexte du confinement dicté par la pandémie du Covid-19.
Pour démêler le vrai du faux, le Dr Moussayer Khadija, spécialiste en médecine interne et en gériatrie, précise que le jeûne pendant le mois de Ramadan est en général sans danger pour les pratiquants et l’âge n’est pas en soi un obstacle à son bon respect. Cependant, elle rappelle qu’il existe des contre-indications absolues en cas de diabète traité à l’insuline et non équilibré, d’insuffisance rénale, de maladie cardiaque et de toute autre pathologie ne supportant pas un jeûne même court. Il est donc sage, en tout état de cause, de faire le point avec son médecin traitant pour ne pas mettre sa santé en péril, et de faire preuve de responsabilité face à l’épidémie de Covid-19, surtout après 75 ans où le jeûne est plutôt à déconseiller.
S’agissant des personnes atteintes du Covid-19, Dr Moussayer explique que la plupart des personnes atteintes s’en sortent sans risque. Celles qui en sont plus durement frappées ou qui ont une fragilité particulière due à l’âge, l’obésité, une maladie chronique devraient s’abstenir de faire le Ramadan.
Aujourd’hui, le jeûne n’est plus seulement associé à l’abstinence des plaisirs de l’estomac et du sexe, mais il est devenu impératif en ces temps de pandémie de valoriser paradoxalement la distanciation sociale.
Sortir pour travailler ou faire les courses devrait être impérativement accompagné des gestes barrières que sont le lavage des mains régulier et le maintien d’une distance de 1 mètre minimum entre les personnes. Le port des masques devenu obligatoire depuis le 7 avril vient s’ajouter à ces mesures. Toutefois, Dr Moussayer fait remarquer que de nombreuses personnes ne le portent pas correctement. « Avoir un masque, même non médical et artisanal, c’est bien, l’utiliser correctement, c’est mieux. Le masque sous le menton ou qui pend à l’oreille, le temps de discuter avec quelqu’un, puis remis après avoir été manipulé dans tous les sens, voilà ce qu’il ne faut pas faire. Pour être efficace, un masque doit en effet rester en place et être touché le moins possible », explique-t-elle.
Par ailleurs, il se trouve que les symptômes du Covid-19 ne sont plus limités à la fièvre, la toux sèche et la fatigue. Un nouveau marqueur vient de faire son apparition.
« La perte brutale de l’odorat et du goût constitue un signe caractéristique de la maladie. Rapportées de nombreuses fois et considérées d’abord comme secondaires ou anecdotiques, l’altération ou la perte d’odorat et/ou de goût constituent en effet maintenant le marqueur le plus important du Covid-19. C’est la conclusion d’une grande étude européenne qui démontre que de telles altérations sensorielles surviennent dans 80% à 90% des cas étudiés en Europe et régressent ensuite rapidement pour près de la moitié des sujets », prévient Dr Moussayer. Enfin, elle rappelle qu’en cette période de confinement et de jeûne, il faut renforcer les défenses immunitaires en prenant des dispositions contre l’anxiété en gardant le rythme d’une vie normale et contre les conséquences de la sédentarité.
Aussi, la consommation de fruits et légumes est fortement préconisée tout comme la durée de sommeil qui doit être comprise entre 7 et 8 heures et la pratique des exercices de souplesse et de renforcement musculaire.
Sachons d’ailleurs que les personnes passant plus de 7 h par jour en position assise devant un écran de télévision ont un risque de mortalité cardiovasculaire de l’ordre de 85% plus élevé que celles passant moins d’1 heure par jour devant la télévision. A bon entendeur !
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