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Revue de presse

Nécessité d’assurer la continuité des soins

Albayane | Maroc | 12/04/2020

Confinement et maladies chroniques

Face aux risques du coronavirus, et l’évolution du nombre de malades atteints, les autorités marocaines ont décrété l’état d’urgence sanitaire et le confinement obligatoire de la population et ce, depuis vendredi 20 mars. Qu’en est – il des personnes atteintes de maladies chroniques ? Parmi lesquelles, il y a lieu de citer les diabétiques, ceux qui souffrent de maladies cardiovasculaires, ou de l’insuffisance rénale chronique dialysée. Des malades, qui ne peuvent observer un confinement total, eu égard a leur état de santé qui requiert, de façon régulière et constante, des soins médicaux. Des patients particulièrement inquiets depuis que le confinement est obligatoire pour toute la population sous peine d’amendes et de peines de prison. Que faire ? On fait le point avec les professeurs Amal Bourquia Néphrologue, Professeur Elhassan Boukind chirurgien plasticien et Ahmed Bennis cardiologue.

Qui sont les personnes à risque?

Face au coronavirus, tous ces malades sont des personnes à risques et doivent suivre des soins dans des centres spécialisés, ou se rendre au cabinet de leurs médecins respectifs. Pour celles et ceux qui ne peuvent se déplacer, c’est le médecin et son équipe qui font le déplacement au domicile du malade en cette période de confinement. Qui sont les personnes à risque?
Les malades qui souffrent d’une insuffisance rénale et qui doivent être dialysés trois fois par semaine. Les patients diabétiques insulinodépendants ou présentant des complications secondaires à leurs pathologies, comme les plaies, les abcès et le mal perforant du pied, qui nécessitent des soins. Les patients aux antécédents cardio-vasculaires font partie des personnes à risques (hypertension, patients ayant eu un AVC, un infarctus du myocarde, une coronaropathie, une chirurgie cardiaque). Les patients cancéreux qui doivent suivre la chimiothérapie.

Professeur Amal Bourquia, néphrologue

Patients souffrant d’une insuffisance rénale sous dialyse : qu’en est-il?

Pour Amal Bourquia, professeur de néphrologie et dialyse et présidente de l’association marocaine de lutte contre les maladies rénales (reins), l’insuffisance rénale chronique entraîne, entre autres, une baisse de l’immunité et des défenses de l’organisme. Aussi, les patients en hémodialyse sont particulièrement exposés aux différentes maux.
En effet, il est utile de rappeler que la régularité du déplacement pour les séances, trois fois par semaine, expose les dialysés à beaucoup de risques. En plus, cette population doit faire extrêmement attention pour éviter la contamination. Le professeur Amal Bourquia a émis une série de recommandations destinées aux personnes âgées et particulièrement à celles sous dialyse pour faire face à l’épidémie du coronavirus. Prendre des précautions quotidiennes pour garder un espace avec les autres, s’abstenir de tout contact personnel, en particulier avec les enfants et petits-enfants, car la population plus jeune peut transmettre la maladie sans présenter de symptômes.

Rester à la maison les jours sans dialyse. Utiliser le transport individuel vers et depuis les installations de dialyse. Eviter si possible les transports en commun.
Lavez-vous souvent les mains avec de l’eau et du savon pendant au moins 20 secondes, surtout après être allés aux toilettes ; avant de manger et après vous être mouchés, toussés ou éternués. Si vous n’avez pas d’eau et de savon, utilisez un désinfectant pour les mains. Lavez-vous les mains avant et à la fin de la dialyse avec du savon. Évitez le contact avec les autres malades et limitez autant que possible les contacts directs avec l’entourage. Portez un masque facial dès l’arrivée au centre et gardez le pendant toute la séance de dialyse.

Si vous vous sentez malade ou avez des symptômes, tels que la fièvre, toux, mal de gorge, courbatures, maux de tête, frissons, informez votre centre de dialyse que vous ne vous sentez pas bien sans vous y rendre. Le médecin vous indiquera la voie à suivre.

Professeur Elhassan Boukind, chirurgien plasticien

Les complications du diabète qui touchent les pieds sont étroitement liées à la baisse de sensibilité des nerfs de contact, empêchant la perception des petites blessures ou anomalies du pied (durillon, fissure, crevasse, mycose…), lesquelles finissent par s’amplifier et s’infecter et à provoquer des saignements (hématomes) en profondeur et qui laissera à la place des ulcérations de la peau, c’est le mal perforant plantaire, qui cause des amputations.

On sait qu’un grand nombre de ces amputations pourrait être évitées par plus de prévention, un diagnostic précoce et des soins appropriés.
Dans ce cadre, plusieurs patients sont pris en charge par le centre du professeur Elhasan Boudink, qui est une référence nationale dans ce domaine et qui a réussi à sauver de nombreux diabétiques de l’amputation.

Depuis que le confinement est obligatoire pour toute la population, plusieurs malades ne peuvent plus se rendre au centre pour leurs soins.
Le résultat peut être très fâcheux pour la santé du malade. Pour le professeur Boukind, une telle situation est inacceptable .Si ses malades ne peuvent pas venir a lui pour être soignés, c’est lui et son équipe qui iront soigner les malades chez eux. Une initiative louable qui vient nous rappeler que la pratique de la médecine est une vocation, empreinte de compassion et d’humanisme.
Pour les malades qui n’ont pas de moyens et qui disposent du RAMED, ils sont soignés à leurs domiciles gratuitement.
Pour les patients qui disposent de l’assurance maladie type AMO, ils sont aussi soignés chez eux au tarif national de référence TNR.

Il y a deux équipes, qui se déplacent dans deux voitures, et qui sont équipées de tout le matériel nécessaire pour réaliser des soins dans le respect des consignes de sécurité pour les malades, leur entourage et la sécurité des soignants.

Professeur Ahmed Bénis, cardiologue

Coronavirus et maladies cardiaques

L’Association marocaine de cardiologie (AMCAR) a organisé le 2 avril dernier, une conférence sous le thème : « La place du cardiologue dans la gestion de la pandémie du coronavirus ». Des centaines de médecins toutes spécialités confondues, de pharmaciens et autres professionnels de la santé ont suivi cette conférence, qui a traité différents aspects du coronavirus et ses atteintes sur le cœur, sur les maladies cardiaques existantes, et l’impact des thérapeutiques sur le cœur…
Cet événement scientifique a été animé par deux experts, à savoir le Pr Abdelfatah Chakib, professeur d’infectiologie au CHU Ibn Rochd et le Pr Ahmed Bennis, cardiologue à Casablanca.

Le professeur Ahmed Bennis a traité de l’aspect cardiologique de cette maladie virale, il a tenu à rappeler que les malades cardiaques, en particulier ceux qui
souffrent d’une hypertension, et ceux ayant eu un accident vasculaire cérébral, un infarctus, une coronaropathie (atteinte des artères coronaires qui irriguent le cœur), les myocardites, ou encore une chirurgie cardiaque. Sont comprises dans cette liste les patients diabétiques qui présentent une atteinte des vaisseaux, une complication habituelle du diabète.
Tous ces malades sont plus à risque car ils décompensent plus souvent, c’est-à-dire que leur état de santé se dégrade plus souvent, et ils résistent moins à une charge virale élevée comme c’est le cas du coronavirus.
Il est donc particulièrement recommandé à ces personnes de continuer à prendre les traitements de fond, de suivre le traitement prescrit par le cardiologue, de respecter les mesures barrières et de limiter au maximum leurs déplacements.
Les patients cardiaques doivent rester chez eux et respecter les consignes du confinement jusqu’à nouvel ordre, insiste le cardiologue.
Il est recommandé aux proches de ces malades de faire leurs courses, ou d’aller à la pharmacie pour acheter les médicaments.
Les médecins cardiologues doivent rester en contact avec leurs patients, par téléphone, whatsapp, pour être bien informés de leur état de santé, l’évolution de la maladie, prodiguer tous les conseils aux patients, et les soutenir psychologiquement.

Ouardirhi Abdelaziz

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