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L'Opinion | Maroc | 31/03/2007
D’abord une équipe de traumato-orthopédistes, pour rétablir la continuité des os et leur fixation par des broches. Ensuite les chirurgiens plasticiens et neurochirurgiens pour la réparation des principaux nerfs qui commande la fonctionnalité. Et enfin le travail minutieux, sous microchirurgie, de l’équipe de chirurgie vasculaire, pour suturer les artères et les veines qui vont assurer la revascularisation.
Cette grande première pilotée par l’équipe du Pr. Younes BENSAID, chef du service de chirurgie vasculaire, a nécessité le concours de 20 spécialistes, médecins, chirurgiens, orthopédistes, anesthésistes réanimateurs, infirmiers et gestionnaires.
Autant le Pr. Bensaid et son équipe ressentent une fierté quant au résultat obtenu, autant ce professeur émérite en chirurgie vasculaire, dénonce le fait que le Maroc, ne dispose que d’un seul service de chirurgie vasculaire, celui de l’hôpital Ibn Sina. Et pour étayer ses propos, il donne l’exemple de tous ses victimes des accidents de la voie publique, qui ont des fractures multiples avec atteinte artérielle aboutissant à des ischémies aigues et donc à l’arrêt de la vascularisation. Tous ses malades, qu’ils soient d’Oujda ou de Dahkla, n’ont que six heures (délai maximum toléré pour un arrêt vasculaire aigu) pour arriver à Rabat, afin d’espérer sauver leur membre d’une amputation.
Cela est inadmissible, s’indigne Pr. BENSAID. Cependant, ajoute-t-il, le ministère de la santé est conscient de ce problème vital. C’est dans ce sens qu’il coordonne avec le Wali de Mekhnès et surtout grâce à la générosité d’une femme de confession juive, pour l’ouverture en avril 2007 d’un service de chirurgie vasculaire à l’hôpital Mohammed V de Mekhnès.
La chirurgie vasculaire est d’un grand apport thérapeutique, tient à rappeler Pr. Younes BENSAID, en cas d’anévrysme de l’aorte, d’atteintes des artères rénaux, digestifs ou cérébraux, mais surtout en cas d’atteints des artères des membres inférieurs chez les diabétiques présentant des gangrènes. La chirurgie vasculaire est la seule technique thérapeutique pouvant sauver un pied ou une jambe de l’amputation. La nécessité pour la mise en place de services de chirurgie vasculaire dans d’autres provinces du Royaume trouve une autre justification, auprès des malades souffrant d’insuffisance rénale terminale et dont le seul recours la dialyse rénale.
Car, pour bénéficier de cette épuration artificielle, ces malades doivent d’abord passer par un service de chirurgie vasculaire pour la confection d’une fistule artério-veineuse, préalable indispensable. Et 99% de ces fistules se font dans le seul service disponible au Maroc, celui de l’hôpital Ibn Sina. Aujourd’hui, le Maroc dispose d’une vingtaine de spécialistes en chirurgie vasculaire, une dizaine d’autres sont en formation, de quoi faire fonctionner de nouveaux centres, d’autant plus que l’investissement n’est pas très lourd, tient à préciser Pr. Bensaid.
Dr M.R.
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