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Les éco | Maroc | 17/10/2019
Bien que la liste des patients dans le besoin en organes s'élargit, « l'offre » de dons se fait rare, à l'heure où les opérations de transplantation et de greffe sont devenues des pratiques parfaitement maîtrisées dans le monde entier. L'Organisation Mondiale de la Santé (OMS) n'a jamais cessé de souligner que les greffes et transplantations constituent les solutions optimales dans de nombreuses circonstances, notamment lorsqu'un organe est défaillant ou qu'il se trouve en cas d'insuffisance, en stade terminal, qui prédisent, généralement, une issue fatale.
C'est le cas des transplantations rénales sans lesquelles le patient n'a d'autre choix que d'accepter son sort, ou de subir des dialyses à vie, procédures extrêmement onéreuses et souvent inaccessibles aux malades qui ne disposent d'aucune couverture médicale.
Au Maroc et jusqu'en 2017, le nombre de reins greffés et fonctionnels avoisinait les 570, alors que plus de 27.000 patients demeurent sous hémodialyse. Une vingtaine de greffes de foie dont 13 cadavériques à Marrakech, à Casablanca et à Rabat a été enregistrée depuis 2014, comme l'avancent les statistiques.
Les frais de ces interventions sont couverts par le régime de la couverture médicale de base et les individus inscrits au régime d'assistance médicale (RAMED) bénéficient d'une grande partie des greffes réalisées dans les Centres Hospitaliers Universitaires (CHU).
Par ailleurs, le ministère de la Santé a mis en place un arsenal juridique, la loi N°16-98, dans le but de régir et de réguler les pratiques relevant du don et de la transplantation des organes et des tissus humains. Cette loi, qui vient ainsi renforcer la protection juridique du donateur, se veut aussi d'écarter tout risque d'escroquerie et de trafic d'organes et de tissus humains, et ce, conformément aux principes directeurs de l'OMS sur la transplantation de cellules, de tissus et d'organes humains, actualisés en 2010.
Toujours dans le cadre de la loi N°16-98, de nombreuses institutions ont été instaurées de manière à organiser davantage les dons d'organes, parmi lesquelles le Conseil consultatif de transplantation d'organes et de tissus humains, les Comités de greffe d'organes dans les CHU, mais également les unités de coordination de transfert et de greffe d'organes au sein de l'ensemble du réseau hospitalier.
Force est de constater que malgré les efforts fournis par les autorités sanitaires, notamment en termes de promotion des interventions de greffe d'organes et de tissus humains, une certaine résistance persiste quant à la considération du don et de la greffe d'organes, qui peuvent s'avérer être les solutions idoines à plusieurs cas désespérés.
Pour encourager les Marocains à adopter davantage la culture du don d'organes, la sensibilisation doit provenir du corps médical, de la société civile, des médias, des représentants religieux mais aussi des patients ayant bénéficié de ces interventions, car les plus profondément touchés par ces opérations sont les mieux placés pour en parler.
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