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Le matin | Maroc | 08/03/2006
Il a fallu attendre les années 80 pour que les malades commencent à être sauvés grâce à la CNSS et à l'installation de la dialyse à Casablanca et à Rabat. Laquelle installation a coïncidé avec la prise en charge des insuffisants rénaux chroniques, suite à la formation de néphrologues marocains.
Aujourd'hui, la génération qui a succédé aux professeurs
Balafrej, Zaïd et feu le docteur Mahfoud marche sur les traces de ses prédécesseurs
et continue de perpétuer la néphrologie au Maroc dont le développement
a occasionné celui de la dialyse. Mais l'évolution de cette spécialité
ne s'est pas arrêtée là. La fin des années 80 a vu
naître un troisième volet qui est celui de la transplantation rénale.
Au début, cette nouvelle spécialité s'est heurtée
à un vide juridique pour la régulation des dons d'organes.
Mais la loi, qui a été préparée et soumise au parlement
en 1998 et votée en 1999, a levé toute ambiguïté sur
la greffe rénale et sur le don aussi bien à partir de donneur
cadavérique que de donneur vivant apparenté.
Quant à la religion, elle n'a jamais été un handicap pour le prélèvement. Au terme de l'année 2005, 129 greffes ont été réalisées au Maroc : 78 au CHU Ibn Rochd de Casablanca et 51 au CHU Ibn Sina de Rabat. Depuis, les greffes sont réalisées au rythme d'une toutes les 3 semaines par centre. Concernant le prélèvement sur un donneur vivant, les risques encourus par ce dernier sont minimes et sont ceux de toute anesthésie générale. Aucun décès de donneur n'est jamais survenu.
K.A.
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