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Aujourd'hui Le Maroc | Maroc | 01/10/2019
Malgré la loi 84-12 qui permet de réglementer la procédure d’enregistrement, d’importation, de distribution et de vente de ces produits, des kiosques implantés devant les hôpitaux, des magasins et même des particuliers vendent ces produits dans leurs coffres de voitures. La Commission nationale de la pharmacopée a tenu une réunion le 24 septembre dernier à la direction du médicament et de pharmacie.
Lors de cette rencontre présidée par Jamal Taoufik, directeur du médicament et de la pharmacie, la commission a adopté une liste de 2.000 dispositifs médicaux stériles qui seront dispensés exclusivement en pharmacie. Le président du Conseil national de l’Ordre des pharmaciens, Hamza Guedira, qui était présent à cette réunion, se félicite de cette décision qui vient mettre fin à l’anarchie. « Au Maroc, les dispositifs médicaux sont vendus n’importe comment et par n’importe qui et ce à des prix exorbitants. Tout ceci au détriment de la sécurité du patient.
Cette mesure importante de la commission nationale va permettre de faire rentrer les choses dans l’ordre », indique M. Guedira. Malgré la loi 84-12 qui permet de réglementer la procédure d’enregistrement, d’importation, de distribution et de vente de ces produits, des kiosques implantés devant les hôpitaux, des magasins et même des particuliers vendent ces produits dans leurs coffres de voitures. Ce qui constitue un véritable danger pour la santé des citoyens. Et pourtant la loi est claire à ce sujet. Selon les dispositions de la loi 17/04 portant code du médicament et de la pharmacie, tous les produits stériles ne peuvent être vendus que dans le circuit pharmaceutique. Il faut aussi signaler qu’en vertu de l’article 5 de la loi 84-12, les dispositifs médicaux doivent présenter un niveau élevé de sécurité d’utilisation pour le patient et les professionnels et répondre aux exigences de qualité, de sécurité et d’efficacité fixées par voie réglementaire.
Notons que chaque dispositif médical doit être accompagné d’une notice d’instruction ou d’un étiquetage. Celle-ci devra comporter les informations nécessaires pour l’utilisation sécurisée du dispositif et permettra d’identifier son fabricant. Quant à l’entrée en vigueur de cette mesure, celle-ci est prévue très prochainement. « Nous devons tout d’abord recevoir un PV de la commission nationale », signale le président du Conseil national de l’Ordre des pharmaciens. Par ailleurs, il faut aussi signaler que la dispensation de cette liste de 2.000 dispositifs médicaux aura des retombées positives sur le plan financier des officines. Il n’est pas inutile de rappeler à ce sujet que le secteur pharmaceutique va mal. La baisse des prix des médicaments a fortement impacté la situation financière des pharmacies. Sur les 12.000 officines que compte le Royaume, 3.500 d’entre elles sont en faillite et doivent déposer leur bilan. En moyenne 2 à 3 pharmacies baissent le rideau chaque semaine.
Selon le président du Conseil national de l’Ordre des pharmaciens, le décret relatif aux conditions et aux modalités de fixation des prix des médicaments est à l’origine de la crise que traversent actuellement les officines. Un décret qui, selon lui, a été adopté dans la précipitation sans établir une étude d’impact sur le secteur.
Laila Zerrour
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