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Libération | Maroc | 05/09/2019
"Nous demandons la révision du dispositif d'approvisionnement et de dispensation de l'antidote Naloxone, pour une meilleure accessibilité et réduction de la mortalité liée aux overdoses ». Cette revendication qui émane d'un communiqué inter-association publié lors de la Journée internationale de prévention des overdoses, récemment célébrée, est d'une grande importance.
Car si l'on en croit l'Association de lutte contre le sida (ALCS), l'Association nationale de réduction de risque des drogues (RDR Maroc) et l'Association Hasnouna de soutien des usagers de drogues, l'administration du Naloxone dans les plus brefs délais en cas d'overdose lié à la consommation de drogue aurait pu sauver la vie de plusieurs personnes (12%) qui ont finalement succombé. A contrario, et quand bien même ce médicament qui a valeur d'antidote fut distribué dans plusieurs villes du Royaume, les échos qui parviennent du terrain font état d'un accès difficile dans les Centres de réduction des risques.
D'après l'Organisation des Nations unies de lutte contre la drogue et le crime (ONUDC), les décès par overdoses se chiffraient à 585.000 dans le monde en 2017. Un chiffre parlant mais qui exclut a priori le Maroc. Et pour cause, lesdites associations regrettent également dans leur communiqué « l'absence de données concernant le nombre de décès liés aux overdoses. D'autant plus que celles du terrain montrent que ce nombre n'est pas négligeable, et notamment dans les régions du Nord ». D'où leur seconde revendication, à savoir l'élaboration des outils et systèmes permettant la collecte de données sur les causes des décès liés aux overdoses.
Outre les deux revendications précitées, il y en a une autre relative à la formation et la sensibilisation du personnel de santé ainsi que les intervenants communautaires au sujet des overdoses, tout en mettant l'accent sur trois aspects capitaux : Le diagnostic, la prévention et la prise en charge.
Par ailleurs, le communiqué rappelle que la célébration de la Journée internationale de prévention des overdoses, le 31 août de chaque année, s'inscrit dans le cadre des activités des trois associations destinées, d'une part, à réduire les risques auprès des personnes usagères de drogues (PUD) et d'autre part, à défendre les droits des PUD contre les politiques de drogue qui les stigmatisent, comme en témoigne l'action « Support, Don't Punish ». Cette action est considérée comme « une mobilisation contre les politiques de drogues stigmatisant les PUD et qui entravent leur droit à la santé, selon une approche santé inclusive basée sur le respect des principes universels des droits humains », conclut le communiqué.
Par C.C.
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