Consultez les mentions légales (RCP) des médicaments disponibles dans votre pays
Médecine d'Afrique Noire
Consulter la revue
Médecine du Maghreb
Consulter la revue
Odonto-Stomatologie Tropicale
Consulter la revue
Restez informés : recevez, chaque jeudi, la lettre d'informations de Santé Maghreb.
Accueil > Santé Maghreb au Maroc > Revue de presse
Libération | Maroc | 19/07/2019
Selon un rapport du Centre Européen de Prévention et de Contrôle des Maladies (CEPCM), 260.000 nouveaux cas de syphilis ont été observés sur le Vieux Continent entre 2007 et 2017. Le recul du nombre de cas enregistrés jusqu’ en 2010 n’y a rien fait, puisque les chiffres sont repartis à la hausse de telle sorte que depuis les années 2000, il y a plus de cas de syphilis que de VIH, alors qu’à une certaine époque elle avait complètement disparu.
De ce côté-ci de la Méditerranée, en l’absence d’enquête épidémiologique, il est difficile d’avoir une idée sur le nombre de personnes atteintes de syphilis, et donc sur l’évolution de la maladie dans le Royaume. N’empêche qu’il convient tout de même de faire un topo sur le sujet, d’autant plus que sa transmission est due à une activité universelle, puisqu’elle est considérée comme maladie sexuellement transmissible (MST). Le sujet infecté est contagieux pendant les deux premières années de sa maladie.
Qu’est-ce que c’est ?
D’après la littérature scientifique sur le sujet, la syphilis est une maladie infectieuse, sexuellement transmissible, due à une bactérie : le spirochète (Treponema pallidum). Dans le monde, l’Organisation mondiale de la santé (OMS), estime qu’il y a chaque année 12 millions de nouveaux cas. Si en Europe la majorité des cas concernent principalement des hommes homosexuels, dont la plupart sont infectés par le VIH (virus du sida), elle peut également atteindre les hétérosexuels masculins et féminins. On parle même de cas observés chez des femmes en âge de procréer avec comme risque potentiel la survenue d’une syphilis congénitale en cas de grossesse. D’ailleurs, la syphilis pendant la période de grossesse figure toujours parmi les causes majeures de décès des mères et des nouveau-nés, surtout dans les pays en développement.
Maladie chronique, elle évolue sur plusieurs années, notamment en l’absence de traitement. Durant cette période, la concentration de la bactérie est la plus élevée dans le sang, puis elle diminue lentement du fait de l’acquisition d’une immunité par le malade. Cela dit, les phases secondaires et primaires ne se développent pas systématiquement chez tous les malades. Justement, la distinction classique : stades primaire, secondaire et tertiaire, a laissé place de nos jours à la notion de syphilis précoce et de syphilis tardive. La première englobe les syphilis primaire et secondaire, tandis que la seconde est relative à la syphilis latente de moins d’un an.
Quels sont les traitements existants ?
S’agissant des phases primaire et secondaire de la syphilis, leur traitement est décrit comme assez simple, très efficace et peu coûteux. A savoir, l’administration en une seule injection intramusculaire d’une forme de pénicilline G retard. Un traitement bien toléré et dont aucune résistance n’a été signalée jusqu’au jour d’aujourd’hui. En revanche, le traitement de la syphilis tardive est, quant à lui, plus difficile, et surtout moins efficace. En effet, alors que chez les femmes enceintes, l’infection peut être prévenue avec uniquement une dose de pénicilline, dans le cas de la syphilis congénitale, le traitement antibiotique de l’enfant prend beaucoup plus de temps. Une dizaine de jours. En sus, il est dit que les partenaires du malade doivent systématiquement être dépistés et traités s’ils sont infectés. Pour ce qui est de la prévention, évidemment, à l’instar de toutes les infections sexuellement transmissibles, le préservatif reste le seul moyen efficace afin d'éviter de contracter une syphilis.
Par ailleurs, l’Organisation mondiale de la santé, a déclaré via communiqué que l'épidémie d'Ebola est devenue une "urgence" sanitaire mondiale, vu que depuis l'été dernier, elle a fait près de 1.700 morts en République démocratique du Congo. L'OMS précise tout de même que cette déclaration d'urgence sanitaire mondiale « ne préjugeait pas de l'efficacité des équipes sanitaires sur place, mais était plutôt une mesure pour reconnaître les risques potentiels au niveau local et régional et la nécessité d'une action intensifiée et coordonnée pour y faire face ». Et d’ajouter : « Il est crucial que les Etats n'utilisent pas le statut d'urgence mondiale comme excuse pour imposer des restrictions au commerce et aux déplacements qui auraient un impact négatif sur la réponse (sanitaire) et sur la vie de la population dans la région ». Pour rappel, l'épidémie actuelle est la dixième du genre depuis 1976 en RDC et la deuxième plus grave dans l'histoire d'Ebola, après celle qui a frappé l'Afrique de l'Ouest en 2014-2016.
Chady Chaabi
APIDPM © Copyright 2000-2024 - Tous droits réservés. Site réalisé et développé par APIDPM Santé tropicale.