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Revue de presse

Mohamed Khattab : « Les hôpitaux manquent de médicaments anticancéreux pour enfants »

Le matin | Maroc | 03/03/2006

Entretien avec le SG de la Société panarabe d'oncologie pédiatrique

Fondateur et secrétaire général de la PASPO (la Société panarabe d'oncologie pédiatrique), le professeur Mohamed Khattab nous parle dans cet entretien des objectifs du 2e forum de la PASPO qui se tient à Marrakech du 2 au 4 mars courant. Pédiatre, hématologue et chef de service au Centre hospitalier Ibn Sina de Rabat (hôpital d'enfants), il nous explique aussi les obstacles entravant la prise en charge des enfants cancéreux au Maroc et il nous aide surtout à comprendre la problématique des protocoles thérapeutiques communs standardisés

Quels sont les principaux objectifs de cette manifestation scientifique ?
Il s'agit de repérer et désigner des leaders d'opinion dans le domaine de la cancérologie pédiatrique dans chaque pays arabe. Il s'agit également de collecter toutes les données disponibles dans chaque pays arabe concernant l'épidémiologie et les traitements de chaque cancer.
Sachant que les pays du Golfe sont les mieux outillés en matière de registre de cancer et que la plupart des autres pays comme le Maroc ont juste des registres hospitaliers.
Nous ambitionnons par ailleurs d'harmoniser le mode de prise en charge par la sécurité sociale. Il faut savoir que dans certains pays les cancéreux sont pris en charge totalement, qu'ils soient assurés ou non, c'est le cas de l'Arabie Saoudite, la Jordanie, la Tunisie. En revanche, dans d'autres pays comme le Maroc, il faut être couvert par la CNOPS ou un autre organisme mutualiste pour pouvoir bénéficier de la prise en charge.

Les participants comptent sortir avec des recommandations portant sur des protocoles thérapeutiques communs standardisés. De quoi s'agit-il et quelle est l'importance de ces protocoles ?
J'aimerais préciser une chose : les spécialistes du cancer n'ont pas le droit de travailler chacun dans son coin, faisant ce qu'il veut. Je voudrais dire par là que chaque cancer ne doit pas être traité différemment d'un spécialiste à l'autre.
Dans les pays développés surtout, en Europe et aux Etats-Unis, ces protocoles sont définis par différents groupes de recherche thérapeutique. Ces protocoles ont pour but de traiter avec le maximum d'efficacité et le minimum de toxicité. Ils se basent sur l'évaluation des expériences antérieures des uns et des autres. L'avantage de cette standardisation est l'évaluation régulière des résultats thérapeutiques.
Car, souvent quand les patients sont traités différemment, on ne sait plus ce qu'on fait, ni où en est. Au Maroc, la multiplicité des protocoles est à l'origine de beaucoup de problèmes comme l'inégalité des citoyens par rapport au traitement dispensé. Ainsi un malade pourrait recevoir un protocole plus efficace qu'un autre.
La multiplicité des protocoles est à l'origine d'un autre problème : l'inégalité des coûts. Ainsi pour une même efficacité, un patient recevra un protocole plus coûteux qu'un autre.
Tout cela pour vous dire l'importance de la standardisation des protocoles. Il s'agit d'homogénéiser et de démocratiser le traitement anti-cancer. Tous les patients ont le droit au même protocole.
Bien entendu, un protocole national au Maroc en particulier, et dans les pays arabes en général, présente l'avantage d'être appliqué à un grand nombre de patients et donc de faire plus facilement et plus rapidement des évaluations.

L'incidence des cancers de l'enfant est en augmentation dans le monde arabe. Qu'en est-il du Maroc ?
Au Maroc, il y a apparemment une stabilité des chiffres depuis cinq ans. Mais cela dit, il faut souligner que le tiers des enfants cancéreux n'arrive jamais aux hôpitaux marocains. Pour les statistiques, on se base sur une estimation comparant le nombre au Maroc avec d'autres pays ayant le même nombre d'enfants. Bien entendu, seule la disponibilité d'un registre national ou plusieurs registres régionaux permettent d'y voir plus clair. Encore une fois, pour arriver à cela, il faut qu'il y ait une volonté du ministère de la Santé, et en particulier de la division du ministère des maladies non transmissibles

Comment est la prise en charge des enfants cancéreux au Maroc ? Quels sont les obstacles qui entravent cette prise en charge dans les meilleures conditions ?
La question de la prise en charge des enfants cancéreux revêt un caractère paradoxal. D'une part, nous avons des compétences médicales et paramédicales hautement qualifiées et ayant des connaissances techniques, cliniques et thérapeutiques à la pointe du progrès, et d'autre part, nous avons le ministère de la Santé qui n'investit pas dans les cancers de l'enfant. Il faut signaler à cet égard que la création d'unités de traitement des cancers de l'enfant a été le fruit d'initiatives individuelles de volontariat et de motivation individuelle et non d'une stratégie du ministère de la Santé. Pour ce qui est des obstacles entravant la prise en charge des cancéreux dans les meilleures conditions, ils ont trait notamment à la non disponibilité des médicaments anticancéreux dans les hôpitaux. Ils sont soit achetés par les patients (10 %), soit remboursés par l'assurance maladie (17 %), soit fournis par les ONG (50 %).
Il faut souligner également, dans le même ordre d'idées, l'absence ou la faible disponibilité du traitement adjuvant nécessaire à la prise en charge des cancers comme les antiémétiques (contre les vomissements engendrés par les anticancéreux et sources d'abandon du traitement) ; antalgiques ou analgésiques ; antibiotiques…
Sans parler bien sûr du coût de la multiplicité des bilans sur plusieurs mois de laboratoire et d'imagerie, du coût du transport entre le domicile et les deux centres de référence, à Casablanca et à Rabat, ainsi que l'absence de centres régionaux.

Propos recueillis par Abdelwahed Rmiche

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