Consultez les mentions légales (RCP) des médicaments disponibles dans votre pays
Médecine d'Afrique Noire
Consulter la revue
Médecine du Maghreb
Consulter la revue
Odonto-Stomatologie Tropicale
Consulter la revue
Restez informés : recevez, chaque jeudi, la lettre d'informations de Santé Maghreb.
Accueil > Santé Maghreb au Maroc > Revue de presse
kiosque360 | Maroc | 09/06/2019
Kiosque360. Le projet de loi 45.13 encourage-t-il l'exercice illégal de la médecine au Maroc ? Les opticiens pensent que non. Les ophtalmologues, eux, crient au scandale. Résultat : le bras de fer continue.
Alors qu’un terrain d’entente a été trouvé sur l’article 6 du projet de loi 45-13, une proposition d’amendements, adoptés en commission à la deuxième Chambre, viennent changer la donne. Les ophtalmologues ont durci le ton.
“Ces textes rajoutés autoriseraient les opticiens à faire la mesure de la réfraction ainsi que l’adaptation des lentilles de contact. Ce qui va constituer une institutionnalisation d’exercice illégal de la médecine. L’adaptation de lentilles de contact est réservé non seulement aux médecins ophtalmologues dans les pays développés mais ayant également en plus un diplôme de contactologie. Ils autoriseraient les opticiens à faire de la contactologie, or nous savons tous ce que c’est un acte purement médical et complexe”, explique un communiqué du Syndicat National des Ophtalmologues Libéraux du Maroc (SNOLM), signé par son président Ali Zaroury.
Pour le SNOLM, cette tâche “si complexe” ne peut être déléguée “à un commerçant n’ayant pas de formation médicale”. “Remettre entre les mains des opticiens, commerçants, sans aucune attribution ni formation médicale professionnelle, la santé visuelle des citoyens marocains constitue une violation de la loi 131-13 sur l’exercice de la médecine au Maroc”, rajoute Zaroury.
En réponse à cela, Mina Ahkim, présidente du Syndicat professionnel national des opticiens du Maroc, a assuré au quotidien arabophone Assabah dans sa livraison de ce lundi 10 juin, que les opticiens exercent la mesure de l'acuité visuelle pour la correction réfractive depuis 65 ans, en vertu du Dahir de 1954 réglementant l'exercice de la profession d’opticien-lunetier.
Elle explique que la mesure de l'acuité visuelle qu’effectue l’opticien est un service gratuit, qui ne rentre pas dans les compétences des ophtalmologues, ajoutant que l’opticien ne peut pas se limiter à la vente de lunettes. Avant d’ajouter que l'opticien-lunetier ne peut délivrer de fournitures médicales que sur ordonnance.
Par Khalil Ibrahimi
APIDPM © Copyright 2000-2024 - Tous droits réservés. Site réalisé et développé par APIDPM Santé tropicale.