Consultez les mentions légales (RCP) des médicaments disponibles dans votre pays
Médecine d'Afrique Noire
Consulter la revue
Médecine du Maghreb
Consulter la revue
Odonto-Stomatologie Tropicale
Consulter la revue
Restez informés : recevez, chaque jeudi, la lettre d'informations de Santé Maghreb.
Accueil > Santé Maghreb au Maroc > Revue de presse
Le matin | Maroc | 18/03/2007
De plus, des centaines, voire des milliers de malades victimes d'atteinte infectieuse ou traumatique, ont pour seule issue thérapeutique une greffe cornéenne. Et là, c'est une autre paire de manche ! Car, les transplantations effectuées à partir des cadavres ne se font plus, alors que la technique de la mise en place de greffons (importés) n'est pas à la portée de toutes les bourses.
Rien que pour les greffes de cornée, ils sont plusieurs milliers à attendre leur tour. La situation est d'autant plus alarmante qu'il s'agit d'une population jeune et active : 70% d'entre eux sont âgés de 30 à 40 ans. C'est dire toute l'importance d'agir vite pour trouver une solution à ce problème de santé publique qui risque de coûter cher au Maroc en termes de développement humain. Les spécialistes sont fermes : en l'absence de traitement adéquat et à temps, les lésions de la cornée peuvent constituer un handicap visuel à vie. Faut-il rappeler que les affections de la cornée restent parmi les principales causes de la cécité au Maroc.
Le défi est de taille donc et nécessite la conjugaison des efforts de tous pour le relever. C'est dans cet esprit que la Société marocaine de chirurgie réfractive et d'implantologie a organisé la semaine dernière à Rabat son deuxième congrès national. Cette manifestation scientifique, dédiée principalement à la formation médicale continue, a offert aux participants l'opportunité de débattre justement des questions liées à la cataracte et à la greffe de cornée.
Pour ce qui est des greffes, il faut rappeler que les spécialistes marocains préconisent deux solutions. La première consiste en la réalisation de prélèvements de cornées des cadavres. Cette technique, pratiquée de façon courante dans les années 90 dans les établissements hospitaliers agréés, ne se fait plus.
La seconde solution consiste à importer des greffons de l'étranger. Pour ce deuxième cas de figure, les spécialistes marocains s'interrogent sur l'utilité des restrictions imposées à l'importation. Ils se demandent pour quelle raison on importe seulement les greffons en provenance des Etats-Unis, et ce, malgré leurs coûts élevés (1.000 dollars l'unité) et avec tous les risques de détérioration liés au facteur temps, à l'éloignement et aux délais de conservation.
Ils se demandent également pourquoi on continue à dépenser, pour certains mutualistes, l'équivalent de 50.000 DH, pour aller se faire greffer en Europe ou en Tunisie, alors qu'avec le même prix, on peut opérer cinq malades au Maroc. Cette dernière question a tout lieu d'être posée d'autant que sur la liste des 41 affections remboursables établie par l'Agence nationale d'assurance maladie (ANAM), la cataracte ne figure pas !
Repères
Situation
La chirurgie réfractive
Le premier thème du congrès organisé par la Société marocaine de chirurgie réfractive et d'implantologie concerne la chirurgie réfractive qui a pour objectif de corriger toutes les anomalies de réfraction de l'œil qu'il s'agisse de myopie, d'hypermétropie, d'astigmatisme ou de presbytie. Toutes ces anomalies peuvent bénéficier aujourd'hui de la chirurgie réfractive qui se fait soit par un acte chirurgical spécifique soit par laser.
Le deuxième thème concerne l'implantologie (une branche de l'ophtalmologie) qui s'intéresse aux implants intraoculaires (lentilles réfractives, mises en place à l'intérieur de l'œil pour le traitement des anomalies réfractives).
La chirurgie moderne de la cataracte (phacoemulsification), consiste à faire de petites incisions de quelques millimètres (mm) avec des implants pliables, assurant une sécurité pendant l'acte opératoire et une convalescence rapide. Cette chirurgie moderne est pratiquée aussi bien dans le secteur public que dans le privé. Une chirurgie visant à traiter une cataracte varie de 6.000 à 9.000 DH.
Abdelwahed Rmiche
APIDPM © Copyright 2000-2024 - Tous droits réservés. Site réalisé et développé par APIDPM Santé tropicale.