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Libération | Maroc | 05/03/2019
La plupart du temps asymptomatique et bénigne, l’infection au Virus du Papillome Humain (HPV) peut devenir plus grave et entraîner, en l’absence de traitement, un cancer du col de l’utérus au bout de 20 ans en moyenne. Justement, pour éviter d’en arriver à cette dramatique extrémité, le Centre tunisien de la santé publique a profité de la Journée internationale de sensibilisation au Virus du Papillome Humain (HPV), célébrée le 4 mars courant, pour lancer une nouvelle carte interactive, destinée à renseigner les taux de mortalité croissants de ce cancer dans la région MENA (Moyen-Orient et Afrique du Nord).
Consultable, en trois langues (anglais, français et arabe) via l’adresse Web suivante : « https://tuncph.org/analytics/ », cet outil ambitionne donc « d’informer et influencer le public ainsi que les responsables politiques de la région afin d'intensifier l'action contre les maladies évitables dues à l’HPV et qui tuent des milliers de femmes et d’hommes chaque année », comme indiqué via communiqué.
Une initiative qui arrive à point nommé. Car si l’on en croit les projections avancées par le Centre International de Recherche sur le Cancer (CIRC) et publiées par l’Observatoire mondial du cancer, le nombre annuel de décès dus au cancer du col utérin risque de doubler dans la région MENA, d'ici à 2040, et atteindre près de 16.000 décès par an. Sachant qu’en 2018 « plus de 7.600 femmes de la région MENA sont décédées de ce cancer, causé par le HPV. Sans oublier les nombreuses autres victimes, ayant succombé des suites d'autres cancers liés au HPV, notamment des cancers du vagin, de la vulve, du pénis, de l'anus, de la bouche et de la gorge » précise le CIRC.
Dans l’optique d’endiguer cette évolution alarmante, le Dr. Shible Sahbani, conseiller régional de la santé reproductive pour les États arabes au Fonds des Nations unies pour la population (FNUAP) souligne l’intérêt de ladite carte, estimant que « les interventions de santé publique visant à réduire le taux du HPV et à sauver des vies doivent être fondées sur une meilleure compréhension des données sur la prévalence de la maladie et des dernières recherches sur les meilleures pratiques rentables. » Et d’ajouter : « Cette nouvelle carte est un outil précieux pour influencer les efforts de contrôle du HPV dans la région et garantir des politiques et des programmes fondés sur des preuves ». Mais pas que.
Effectivement, en plus d’illustrer les taux de cancer du col utérin dans la région, cette nouvelle ressource met également en évidence l’état de la mise en œuvre du vaccin anti-HPV au niveau national et comprend des pages de profil de pays présentant les dernières nouvelles et publications sur le HPV et le cancer du col de l’utérus.
Ainsi, la carte révèle que le Maroc est l’un des pays les plus touchés par le HPV, et recense 2465 décès dus au col de l’utérus en 2018, ainsi que 3388 nouveaux cas la même année. Pis, elle prévoit 4570 victimes et 5733 nouveaux cas dans deux décennies. Cela dit, cette carte innovante révèle que, quand bien même le Royaume est l’un des pays les plus touchés, le cancer du col de l'utérus étant le deuxième cancer le plus fréquent chez la femme marocaine, il n’a pas encore inclu le vaccin anti-HPV dans son programme national d’immunisation, contrairement à d’autres nations de la région MENA, dont la Libye et les Emirats arabes unis.
Selon le ministère de la Santé, il existe actuellement deux vaccins contre l’infection par les papillomavirus disponibles au Maroc. Toutefois, ils sont encore très peu utilisés à cause de la méconnaissance des citoyens sur le sujet et/ou l’absence d’une campagne de sensibilisation.
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