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Revue de presse

Médicaments anticancéreux issus de la biotechnologie : Sothema inaugure la première unité en Afrique

Aujourd'hui Le Maroc | Maroc | 29/01/2019

Produire localement des traitements anticancéreux issus de biotechnologie permet au Maroc de participer activement à sa politique santé. Sothema vient d’inaugurer l’extension de son usine à Bouskoura. En effet, l’entreprise a lancé le 28 janvier 2019 à Casablanca les 3 nouvelles unités, dont le premier produit des médicaments anticancéreux issus de la biotechnologie en Afrique.

L’entreprise se dit poursuivre sa politique d’investissement au service de la démocratisation des traitements. Cet évènement s’est déroulé en présence du ministre de la santé et du ministre de l’industrie, de l’investissement, du commerce et de l’économie numérique.

Par la même occasion, le groupe a également annoncé l’extension de son unité de production de sérums en poche et d’une unité de biomasse pour la production d’énergie verte. « En lançant la production des anticancéreux issus de biotechnologie dans sa nouvelle usine de Bouskoura, les laboratoires Sothema participent à apporter au royaume son autonomie et sa sécurité sanitaire et, in fine, aux patients marocains et africains un traitement de qualité innovant et surtout accessible », indique le management de l’entreprise expliquant que produire localement des traitements anticancéreux issus de biotechnologie permet au Maroc de participer activement à sa politique santé. Sur le plan international, « de tels investissements font entrer le Maroc dans le cercle restreint des pays ayant acquis cette technologie de dernière génération », ajoute l’entreprise. Sur sa démarche celle-ci indique que « produire localement des anticancéreux issus de biotechnologie, à des prix largement inférieurs à ceux des produits importés, amène plusieurs avantages majeurs.

D’abord, la réduction du taux de mortalité due au cancer, en effet, selon les experts, en Afrique les décès engendrés par cette maladie concernent majoritairement des patients n’ayant pas eu accès aux soins en raison des prix élevés des traitements », souligne le groupe. Dans ce sens, la société affirme que les politiques nationales sanitaires n’ont cessé ces dernières années de promouvoir un accès plus démocratique à la médication, envisageable à travers la baisse du coût des traitements. « La concrétisation d’une telle stratégie nécessite un engagement réel des producteurs de médicaments qui doivent favoriser l’investissement dans des unités de production locales, menant à la baisse des prix des médicaments, particulièrement pour les traitements onéreux », ajoute le producteur industriel pharmaceutique. Créé en 1976, Sothema a démarré son activité dans les biotechnologies quelques années plus tard, en mettant en place la production locale de l’insuline. S’en est suivie la production de l’Enoxaparine.

Par ailleurs, l’entreprise pharmaceutique s’est aussi engagée, depuis quelques années, en faveur du renforcement de la coopération Sud-Sud, par la création d’un vaste réseau de représentations dans les pays africains. Un projet ambitieux d’ouverture de filiales, capitalisant sur l’expérience réussie de la filiale sénégalaise. En termes de chiffres, l’Organisation mondiale de la santé (OMS) enregistre 650.000 nouveaux cas de cancer annuellement en Afrique subsaharienne.

Presque autant que dans la grande région dite de Méditerranée orientale, à savoir le Maroc, la Tunisie, l’Égypte, ou la Libye, qui en a compté 555.000. Dans les quelques années à venir, le cancer deviendra la première cause de mortalité en Afrique, loin devant le paludisme. De même, on estime aussi que sur les 10 millions de morts liées à cette maladie, presque 70% sont survenues dans les pays qui réalisent moins de 5 % de la croissance mondiale, dont la majorité des pays africains est incapable d’importer des traitements anticancéreux issus de biotechnologie considérés comme le traitement de choix de cette lourde maladie.

Ouchagour Leila

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