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Aujourd'hui Le Maroc | Maroc | 08/12/2018
Les composantes du système de protection sociale au Maroc ont été développées de manière fragmentée. Dans le « Mapping sur la protection sociale au Maroc », l’Unicef rappelle que le système de protection sociale se compose d’un système de sécurité sociale qui est contributif (CMR, RCAR, CNSS, CNOPS,...), d’un système de protection sociale partiellement contributif (RAME) et d’un système de protection sociale non-contributif (Tayssir, Kafala, IINDH, établissements de protection sociale pour les personnes en difficulté...).
Ces composantes ont été introduites au fur et à mesure en réponse à des problèmes et questions spécifiques. Et par conséquent, l’Unicef relève que « l’ensemble de ces composantes n’a donc pas été conçu comme un système ».
La mise en œuvre de programmes de protection, l’efficacité et l’efficience du système de protection sociale restent limitées du fait d’un manque d’intégration dans l’élaboration des politiques, un manque d’intégration au niveau programmatique avec un nombre pléthorique d’initiatives de protection sociale, et un manque d’intégration au niveau institutionnel avec environ 50 organismes intervenants dans la protection sociale donnant lieu à un environnement institutionnel complexe. L’organisme onusien estime que des gains d’efficience et d’efficacité peuvent être réalisés par une reformulation des composantes dans un système plus intégré. L’efficacité est améliorée lorsque les résultats escomptés sont obtenus pour les familles, les enfants, les plus vulnérables et les bénéficiaires en général. Dans cette étude, l’Unicef accorde une attention particulière à la couverture de la protection sociale au profit des enfants âgés de 0 à 17 ans. Le rapport signale qu’une large majorité d’enfants vulnérables n’est couverte par aucun programme.
Ainsi, les enfants dont aucun parent ne travaille dans le secteur formel (l’emploi informel représentait 37,3% dans l’emploi non-agricole, 34% en zones urbaines et jusqu’à 49,4% en milieu rural) ne perçoivent aucune allocation familiale de la sécurité sociale. Quant au programme d’aide directe aux veuves, l’Unicef estime que le taux de couverture serait limité, vu que le critère principal d’éligibilité est que la mère soit veuve. Par ailleurs, le document relève qu’environ 53% des enfants de moins de 15 ans n’ont pas de couverture médicale de base (AMO et Ramed). Signalons que les enfants dont les parents travaillent dans le secteur formel (public et privé) bénéficient d’une allocation familiale d’un montant de 200 dirhams par enfant par mois pour les 3 premiers enfants, et de 36 dirhams par mois pour les 3 suivants, et ce jusqu’à 12 ans si l’enfant à charge réside au Maroc, 18 ans si l’enfant est placé en apprentissage, 21 ans si l’enfant a eu son baccalauréat et poursuit ses études au Maroc ou à l’étranger, et sans limite d’âge pour l’enfant en situation de handicap ne disposant pas de revenu stable.
En plus des allocations familiales, les ayants droit de pensionnés (invalidité, retraite, survivant) touchent une pension quand ils sont/étaient à la charge du pensionné. En plus des transferts faits par la sécurité sociale, l’aide directe aux femmes veuves en situation de précarité et le fonds d’entraide familiale pour les femmes démunies et divorcées avec enfants à charge, visent à réduire les vulnérabilités de ces femmes et de leurs enfants, et leur assurer un minimum d’accès aux services sociaux de base.
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