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Aujourd'hui Le Maroc | Maroc | 24/11/2018
En matière de couverture médicale, le Maroc a réalisé des progrès notables. Aujourd’hui, 66% de la population dispose d’une couverture médicale de base (AMO, y compris les étudiants (31%) et le Ramed (35%).
En dépit de ces efforts, la couverture médicale de base connaît toujours une absence de vision globale et intégrée de la protection sociale. C’est ce que fait remarquer le ministère de la santé dans son document « Plan Santé 2025 ». En effet, il n’existe aucune stratégie de financement du système de santé en général et de la couverture médicale de base, en particulier. Il faut aussi relever que malgré l’intervention de plusieurs départements (ministère de l’intérieur, ministère de la santé et Anam), Ramed est insuffisamment piloté. Le ministère de tutelle signale également que les règles d’éligibilité au Ramed et la méthode de scoring sont difficilement lisibles, engendrant un taux de pauvreté de 90% et de vulnérabilité de 10% , contre une prévision initiale respectivement de 45 et 55%.
Le Ramed risque d’être appelé à accueillir toutes les populations ne pouvant accéder à l’AMO. Outre la faiblesse du financement du système de santé, le secteur public souffre de la faiblesse du recouvrement des coûts. La facturation par les hôpitaux publics des prestations offertes aux bénéficiaires du Ramed n’est pas systématique. Pour les affiliés à l’AMO, les hôpitaux peinent à recouvrer les frais de prestations prodiguées en raison d’une mauvaise facturation.
Ainsi, moins de 5% des frais médicaux remboursés par l’AMO sont affectés à l’hôpital public y compris les CHU. Le nouveau plan du ministère vise à élargir à l’horizon 2025 la couverture médicale de base pour tendre vers la couverture sanitaire universelle. Plusieurs mesures devront être prises pour étendre de manière équitable la couverture à toute la population et améliorer la gouvernance du système d’assurance-maladie. Pour couvrir progressivement toutes les populations dont les travailleurs et professionnels indépendants non salariés et les migrants, s’imposent la mise en œuvre et l’opérationnalisation des régimes déjà implantés (travailleurs non-salariés, parents CNOPS) et l’adoptation des textes généraux et spécifiques y afférents.
Il faudra aussi assurer le basculement effectif au régime de l’AMO de l’ensemble des assurés auprès des compagnies privées. Parmi les autres mesures du ministère de tutelle figurent l’amélioration du ciblage du Ramed et la mise en œuvre de la couverture sanitaire des migrants. Par ailleurs, le renforcement du leadership du ministère de la santé dans le chantier de la couverture médicale de base s’impose. Un observatoire national et une structure dédiée à la couverture médicale de base devront être créés au niveau du ministère de la santé. Les missions de l’Anam devront être recadrées en tant qu’organisme de régulation de la couverture médicale de base sans omettre la création d’un organisme gestionnaire du Ramed pour assurer sa bonne gouvernance.
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