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Aujourd'hui Le Maroc | Maroc | 01/11/2018
Le niveau de vie et le niveau d’éducation de la mère agissent comme des facteurs de risque sur les taux de mortalité des enfants. Les disparités entre le milieu urbain et rural en matière de santé ne cessent de se creuser. Bien que le taux de mortalité maternelle au Maroc ait connu une baisse remarquable de 68% durant la période 2004-2017 pour se situer à 72,6 pour 100.000 naissances vivantes, des disparités de taille persistent toujours selon le milieu de résidence.
En milieu rural, le taux de mortalité maternelle est de 111,1 pour 100.000 naissances contre seulement 44,6 en milieu urbain, ce qui représente un écart de 66,5 points. C’est ce qu’indique le rapport sur le budget axé sur les résultats tenant compte de l’aspect genre accompagnant le projet de loi de Finances 2019. A noter que ces données relèvent de la dernière enquête nationale sur la population et la santé familiale de 2018. En matière de suivi de grossesse, l’écart entre les milieux urbain et rural demeure élevé malgré une baisse significative par rapport à 2011 (environ 16 points contre 29 points en 2011).
Ainsi, le taux de recours à la consultation prénatale à une visite est de 95,6% en milieu urbain contre seulement 79,6% en milieu rural. Le taux d’accouchement assisté en milieu rural reste relativement faible par rapport à celui enregistré en milieu urbain. Il n’est que de 74,2% alors que l’on s’approche de la généralisation en milieu urbain (96,6%). Quant au lieu d’accouchement, 86,6% des naissances en 2017 ont eu lieu dans un établissement sanitaire, en majorité public (70,2% contre 15,7% dans le privé) et 13,4% à domicile. Notons qu’en 2017, 86,6% des femmes au niveau national ont bénéficié de l’assistance d’un personnel de santé qualifié. Par ailleurs, il faut relever qu’en dépit des avancées, le milieu rural continue à afficher des taux de mortalité des enfants supérieurs à la moyenne nationale et avec un écart important par rapport au milieu urbain. Ainsi, le taux de mortalité infantile est de 21,6 pour 1.000 naissances vivantes en milieu rural contre 14,9 en milieu urbain. Pour sa part, le taux de mortalité infanto-juvénile s’établit à 26 pour 1.000 naissances vivantes dans le rural alors qu’il est de 18,8 en ville. Pour ce qui est du taux de mortalité néonatale, il est de 16,3 pour 1.000 naissances vivantes dans le rural contre 11,1 en milieu urbain.
Au niveau national, il est important de noter que la mortalité néonatale continue de représenter près de 71% de la mortalité infanto-juvénile dont les principales causes sont la prématurité, le faible poids à la naissance, l’asphyxie néonatale et l’infection. Le rapport signale que le niveau de vie et le niveau d’éducation de la mère agissent comme des facteurs de risque sur les taux de mortalité des enfants. En effet, les enfants issus des ménages pauvres où dont la mère n’est pas instruite ont un risque de décès plus élevé. En matière d’allaitement maternel exclusif durant les six premiers mois, il est relativement plus élevé en milieu urbain pour se situer à 35,3% contre 34,5% en milieu rural.
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