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Albayane | Maroc | 05/03/2007
Il aura fallu le concours de 20 médecins (chirurgiens, orthopédistes,
anesthésistes réanimateurs...) pour tout reconstituer.
Le professeur Bensaif a tenu à rappeler à cette occasion que c'est
la première fois que lui-même et son équipe ont procédé
à la réimplantation d'une main isolée de l'avant-bras,
ce qui a nécessité le concours de plusieurs équipes afin
de reconstituer d'abord les os, ensuite les nerfs et toute la vascularisation
de la main. Le professeur Bensaid n'a pas caché sa satisfaction car le
patient est arrivé à faire bouger ses doigts quatre jours après
l'intervention, ce qui est un très bon pronostic et signifie que la main
de l'opéré est maintenant vivante. Si aujourd'hui le patient se
porte bien et parvient à remuer les doigts et le poignet, c'est bien
sûr grâce à la cohésion de toute une équipe
et à la compétence des praticiens.
Rappelons que ce jeune Nigérian a été agressé a Salé le lundi 26 février 2007 par un gang armé de sabres, le patient a eu le bon réflexe de se rendre immédiatement à l'hôpital Ibn Sina, car passé six heures après l'amputation, la main n'est plus viable. Le jeune Nigérian a eu la chance de voir une grande équipe composée de médecins représentant quatre spécialités s'occuper de lui en même temps. Par ailleurs, la réussite de cette intervention est aussi le fruit de la nouvelle réorganisation des services d'urgences de l'hôpital Ibn Sina de Rabat.
La question qui se pose est de savoir si ce jeune homme aurait eu la même chance de pouvoir retrouver sa main s'il avait eu cet incident au niveau d'une localité, d'un village ou même dans une autre ville, car il faut savoir que le service de chirurgie vasculaire du centre hospitalier Ibn Sina est le seul au Maroc réellement dédié à cette spécialité très pointue. Chaque année, le service programme a l'avance près d'un millier d’interventions chirurgicales de tout genre : traumatismes de la main avec atteintes vasculaires. Ajoutez-y près de six cents autres cas qui arrivent en urgence.
Cette intervention démontre toute l'utilité de la création de nouvelles unités fonctionnelles de chirurgie de la main et du membre supérieur qui font défaut à notre pays. Tout en nous réjouissant d'un tel succès, nous saisissons cette occasion pour féliciter tous les membres de l'équipe du professeur Bensaid Younès du CHU Ibn Sina de Rabat et prompt rétablissement au jeune patient.
Que faire en cas d'amputation ?
En cas d'amputation d'un doigt ou d'une main, le temps presse puisqu'il faut idéalement greffer dans les six heures. La première chose à faire est d'entourer la partie amputée d'une compresse, stérile si possible, puis de placer l'ensemble dans un sachet en plastique hermétique que vous poserez ensuite sur un lit de glaçons. Il faut éviter tout contact entre la peau et la glace. Le moignon, lui, doit être désinfecté et entouré d'une compresse ou d'un tissu propre. Un point de compression peut être nécessaire en cas d'hémorragie artérielle. Rendez-vous le plus vite possible à l’hôpital le plus proche.
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