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Le matin | Maroc | 06/03/2007
En effet, la phlébite ou thrombose veineuse correspond à la présence d'un caillot sanguin dans une veine. Lorsque ce caillot ou «thrombus» se développe dans une veine superficielle, à partir ou non de varices, il n'y a pas lieu de s'inquiéter. «La phlébite est l'obstruction partielle ou totale d'une veine par un caillot. Ce caillot se forme le plus souvent dans une veine profonde (jambes, cuisse ou bassin). Quand il se forme dans une veine superficielle, on parle alors de phlébite superficielle.
Mais ce sont les phlébites profondes les plus sérieuses puisqu'elles
peuvent entraîner l'embolie pulmonaire.
Les veines des membres inférieurs sont davantage concernées que
les autres veines du reste du corps car le sang y stagne plus et les veines
sont plus dilatées, ce qui favorise l'apparition du caillot», explique
le Pr Ahmed Bennis, chef du service de cardiologie à l'Hôpital
Ibnou Rochd.
En effet lorsque le caillot se forme dans une veine profonde des jambes, le problème est plus sérieux, car le caillot peut alors se fragmenter, se détacher de la paroi veineuse, se déplacer dans le torrent circulatoire et atteindre le coeur droit puis les branches des artères pulmonaires. S'il se bloque dans ces derniers vaisseaux, il pourra alors déterminer de graves complications respiratoires et générales et provoquer une embolie pulmonaire.
Qu'est-ce qui provoque cette maladie ? D'après tous les spécialistes, l'immobilisation est le principal facteur de risque. L'âge, l'obésité, la grossesse et les suites de couches, une maladie veineuse importante (varices anciennes et nombreuses), une contraception oestrogénique ou des antécédents de thrombose doivent également inciter à la prudence. Par ailleurs, il semblerait que les maladies héréditaires soient également la cause.
Certaines maladies génétiques modifient la capacité du sang à coaguler correctement. Il existe ainsi des déficits en facteurs anticoagulants nécessitant un traitement et une surveillance particuliers : déficit en antithrombine III, en protéine C ou en protéine S. Plus rarement, il peut y avoir une résistance à la protéine C ou certaines mutations génétiques entraînant le même défaut de régulation de la coagulation.
Quant aux symptômes de la phlébite, cela dépend d'où
s'est formé le caillot. Par ailleurs, les signes de la maladie sont en
général peu nombreux et peuvent même être totalement
absents.
Ainsi, il n'est pas rare encore aujourd'hui qu'une phlébite ne soit décelée
qu'au stade d'embolie pulmonaire. «Si la phlébite est superficielle,
le patient notera un petit cordon, une chaleur locale, une sensation douloureuse
au niveau du mollet ou de la cuisse qui gêne la marche.
La jambe peut aussi gonfler, accompagnée de fièvre et une accélération du pouls. Mais pour confirmer le diagnostic, il faut faire un echodoplaire veineux des membres inférieurs. Par contre, il y a complication d'embolie pulmonaire quand les symptômes sont alarmants : douleur à la poitrine, accélération du rythme respiratoire, conséquence du déplacement du caillot vers l'artère pulmonaire.
Dans des cas plus graves, cela peut entraîner un état de choc», précise le Pr Ahmed Bennis. Et c'est justement face à cette maladie, qui est essentiellement caractérisée par sa discrétion, sa gravité potentielle et sa grande fréquence, que les professionnels de la santé font tout pour prévenir cette affection.
«En France, 250.000 personnes ont une veine bouchée par un caillot et plus de 10.000 meurent suite à une embolie pulmonaire. Au Maroc, il n'existe malheureusement pas de chiffres. C'est une maladie sous-estimée, sous-diagnostiquée et sous-traitée, d'où l'importance de la prévention», conclut le Pr Ahmed Bennis.
L'embolie pulmonaire !
Une embolie pulmonaire est définie comme une oblitération totale
ou partielle du réseau artériel pulmonaire par un ou plusieurs
caillots de sang.
Ces caillots proviennent souvent des veines des membres inférieurs qui
présentent une phlébite (caillot de sang).
La migration du caillot de la phlébite dans le réseau veineux va atteindre le cœur, puis sera éjecté dans l'artère pulmonaire suite à la contraction du cœur. Plus le sang s'éloigne du cœur et plus le calibre des artères pulmonaires se réduit, ce qui entraîne donc le blocage du caillot.
Dounia Z. Mseffer
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