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L'économiste | Maroc | 16/05/2018
Un cri de colère a résonné lors du dernier congrès national de rhumatologie, récemment tenu à Marrakech. Celui du professeur Rachid Bahiri, qui demande comment « peut-on tolérer qu’une jeune mère, atteinte de polyarthrite rhumatoïde, devienne une jeune femme divorcée à cause de sa maladie ? ».
C’est ce qu’il dénonce en voyant des maris se séparer de leurs épouses, car elles ne peuvent plus accomplir les tâches ménagères et l’entretien des enfants ! La polyarthrite rhumatoïde générant la déformation des articulations, et donc, des handicaps.
« Cette situation est intolérable, d’autant plus qu’aujourd’hui, grâce à un diagnostic précoce, aux avancées notables de l’imagerie médicale et à un meilleur traitement à travers les nouveaux médicaments biologiques, ces handicaps ne doivent plus exister », ajoute Bahiri.
A l’occasion de la 28e édition de formation médicale continue sur les maladies rhumatismales, tenue à Marrakech, Ahmed Laatar et Saoussen Miladi, médecins rhumatologues au CHU Mongi Slim en Tunisie, ont présenté le fruit d’un travail commun intitulé: « La polyarthrite Rhumatoïde a-t-elle changé de visage? ». De quoi répondre aux principales problématiques liées à cette maladie rhumatismale très mal connue.
Aujourd’hui au Maroc, la polyarthrite rhumatoïde est pourtant le chef de fil des rhumatismes inflammatoires chroniques. Il s’agit d’une maladie très fréquente qui toucherait entre 0,5 et 1% de la population. Les femmes entre 35 et 50 ans en sont les plus touchées.
Cette maladie atteint surtout les mains et les poignets, mais peut toucher les autres articulations comme les pieds, les genoux, les coudes, les épaules et les hanches. Gonflées, rouges et chaudes, les articulations provoquent des douleurs qui surviennent surtout la nuit, et s’accompagnent d’un enraidissement matinal avec un certain temps de dérouillage. En l’absence de diagnostic et de traitement précoce, c’est un handicap fonctionnel très sévère qui menace, avec une diminution de l’espérance de vie de 5 à 10 ans.
Les rhumatologues rappellent qu’ils disposent à la fois de traitements classiques et de traitements innovants (biothérapies) très efficaces, qui ont modifié le pronostic de cette maladie autrefois considérée comme très grave. L’heure est aux soins et non à la répudiation des femmes doublement condamnées.
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