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Aujourd'hui Le Maroc | Maroc | 03/04/2018
Le Conseil national de l’Ordre des pharmaciens (CNOP) s’attaque aux pharmaciens fantômes. Au Maroc, des officines sont ouvertes et travaillent durant toute l’année alors que les propriétaires vivent de façon permanente à l’étranger.
Le CNOP a adressé une correspondance datée du 20 mars 2018 au ministre de l’intérieur au sujet de ces pharmaciens fantômes qui sont en totale infraction avec la législation en vigueur, à savoir la loi n 17-04 portant code du médicament et de la pharmacie. « Le ministre de l’intérieur m’a saisi sur ce phénomène dans la région de l’Oriental. J’ai réagi à sa correspondance en le sollicitant de nous aider en nous informant sur ces pharmaciens qui vivent à l’étranger dans la mesure où nous ne disposons pas d’outils pour les identifier», indique Dr Hamza Guedira, président du Conseil national de l’Ordre des pharmaciens.
Il est difficile de cerner l’ampleur du phénomène en l’absence de statistiques. « A ce jour, on ignore combien ils sont. Nous ne disposons d’aucun chiffre », déplore Dr Guedira. Le président du CNOP appelle à des sanctions dissuasives à l’encontre de ces pharmaciens. « Ces personnes sont dans l’illégalité la plus totale. Il faut procéder à la fermeture immédiate de leur officine et leur retirer l’autorisation d’exercer la profession de pharmacien », affirme le président de l’Ordre. La loi en vigueur exige la présence effective du pharmacien dans son officine. Dr Guedira estime que leur absence constitue un véritable danger public dans la mesure où les actes pharmaceutiques sont accomplis par d’autres personnes sans leur surveillance. Et pourtant la loi 17-04 est claire à ce sujet. L’article 108 précise : « Sous peine de sanctions disciplinaires, le pharmacien d’officine doit exercer personnellement sa profession. Il peut se faire assister d’un pharmacien autorisé à exercer ». En outre, le pharmacien doit valider tout acte pharmaceutique.
L’article 117 de ladite loi signale : « Tout acte pharmaceutique doit être effectué sous la surveillance effective d’un pharmacien ». Par ailleurs, il faut signaler que les pharmacies sont placées sous le contrôle de l’inspection de la pharmacie relevant du ministère de la santé. Celle-ci est chargée de veiller à l’application des dispositions de la loi 17-04 et des textes pris pour son application. Cette profession, autrefois bien portante, est aujourd’hui sinistrée en raison de l’anarchie qui y règne. Sur les 12.000 officines que compte le Royaume, 3.500 sont en faillite et doivent baisser le rideau. Les multiples infractions commises dans la profession et la baisse des prix des médicaments figurent parmi les principales causes de cette situation. Le président du Conseil national de l’Ordre des pharmaciens déplore l’absence de mesures d’accompagnement suite à la réduction des prix des médicaments tout en faisant remarquer que l’ancien ministre de la santé, El Houssine Louardi, s’était engagé à des mesures compensatoires pour maintenir la viabilité économique et la survie des pharmacies au Maroc.
Laila Zerrour
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