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Albayane | Maroc | 26/02/2007
Elle montre aussi pour la première fois que le progestatif prescrit
influe également sur ce risque de thrombose veineuse potentiellement
mortelle, a indiqué Pierre-Yves Scarabin (Inserm), responsable de l’étude.
Alors que certains progestatifs n’ont pas d’influence sur ce risque,
d’autres, les dérivés de norpregnanes (promegestone, acétate
de nomégestrol), le multiplient par trois.
La formule la plus couramment prescrite (progestérone + oestrogène en patch ou gel) est celle qui présente la meilleure sécurité d’emploi, estime-t-il. Ce nouveau résultat vient renforcer l’idée que ces traitements hormonaux sustitutifs (THS) de la ménopause ne sont pas tous «égaux» face au risque cardiovasculaire, dit-il. Non seulement le mode d’administration des oestrogènes importe, mais le type de progestatif qu’on lui associe est désormais à prendre en considération. Une observation d’autant plus importante que les deux tiers des événements graves liés au THS sont d’origine cardiovasculaire. Le THS, est apparu dans les années cinquante aux Etats-Unis pour traiter les troubles (bouffées de chaleur...) liés à cette période de la vie féminine marquée par l’arrêt des règles et une carence en oestrogènes.
Le traitement s’est répandu et on lui a même prêté
des vertus cardioprotectrices.
Cependant les données des grandes études américaines n’ont
pas confirmé l’effet cardioprotecteur des oestrogènes. Selon
ces études (notamment la Women Health Initiative : WHI), ces traitements
favorisent, non seulement une augmentation (légère après
5 à 6 ans de traitement) du risque de cancer du sein. Mais aussi, fait
nouveau, elles indiquent un accroissement du risque de caillots sanguins (thromboses
et/ou embolies pulmonaires) et d’attaques cérébrales. La
divulgation de ces résultats a provoqué une chute importante du
recours au THS dans le monde.
Actuellement, seules 20% des Françaises ménopausées sont
sous THS.
Toutefois, les données américaines, notamment celles provenant
de l’étude WHI publiée en 2002, portent sur des variétés
d’hormones peu utilisées en Europe et notamment en France, en particulier
les oestrogènes (oestrogènes équins provenant de juments
gestantes) absorbés par la bouche, associés ou non à un
progestatif très peu prescrit en France et en Europe (acétate
de médroxyprogestérone).
De plus, ces évaluations concernent des Américaines âgées (63 ans en moyenne) à forts risques cardiovasculaires. D’où la difficulté d’extrapoler directement leurs résultats en France, même si plus de rigueur dans les prescriptions et le suivi des femmes a été recommandée.
L’étude Esther a été conduite de 1998 à 2006
sur près de mille femmes (271 cas de thromboses et embolies et 610 témoins).
En conclusion, les oestrogènes transdermiques, seuls ou associés
à la progestérone naturelle micronisée ou à des
dérivés de pregnane seraient parmi les traitements les plus sûrs
vis-à-vis du risque thrombotique, selon les chercheurs.
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