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Le matin | Maroc | 27/02/2007
Environ une personne sur dix en apparence en bonne santé est affectée par une maladie rénale chronique.
Cette année, la journée mondiale a choisi de se pencher sur le thème suivant : «Comment se portent vos reins ?». Pour sa part, l'association marocaine de lutte contre les maladies rénales (REINS) participe, comme à son habitude, à cette célébration en organisant une série d'activités dans diverses régions du Maroc. «L'association procédera à cette occasion à l'organisation d'une caravane de dépistage des maladies rénales et de sensibilisation à ces maladies.
Dans ce cadre, nous envisageons la projection d'un film de formation et organiserons des ateliers de sensibilisation sur les différents aspects du fonctionnement et des maladies des reins, ainsi que des traitements par dialyse et greffe destinés au grand public», annonce le professeur Amal Bourquia, présidente de l'association.
Le personnel médical profitera également de l'occasion pour informer l'opinion publique sur les spécificités des maladies rénales et les difficultés familiales, sociales et financières qu'elles peuvent engendrer. En effet, une dialyse peut coûter quelque 200. 000 DH par an. En plus, elle est peu remboursée. C'est d'ailleurs pour cette raison que la caravane prévoit d'encourager la population à participer au développement de la transplantation rénale dans notre pays et ce par différentes actions civiques. Selon les spécialistes, les greffes contribuent à faire économiser de l'argent au patient et à l'Etat.
C'est la raison pour laquelle ils souhaiteraient que les pouvoirs publics optent pour ce choix stratégique, étant donné qu'une greffe réussie équivaut à 10 années d'hémodialyse. Le film de sensibilisation intitulé «La greffe …un bonheur retrouvé» qui sera présenté au public en version arabe et française, s'inscrit dans cette optique. Par là même, le Pr Amal Bourquia présentera son nouvel ouvrage consacré à l'éthique et à la greffe rénale au Maroc, et discutera des aspects primordiaux de cette thérapeutique.
A côté de ces actions de sensibilisation, les caravaniers procèderont au dépistage de maladies rénales par des examens d'urine, de la tension artérielle, des examens médicaux et éventuellement une échographie si nécessaire.
Dans le monde, l'incidence moyenne de l'IRC est estimée à 100 nouveaux cas par an et par million d'habitants avec une augmentation régulière de 5 % par an. En se référant à cet indicateur sanitaire, l'évolution prévisionnelle du nombre de Marocains en IRC qui nécessiteraient chaque année le recours à l'hémodialyse est d'environ 3000 personnes qui doivent être accueillies par l'infrastructure sanitaire de dialyse au Maroc. N
Etat des lieux
Depuis son introduction dans notre pays, le nombre de centres d'hémodialyse (HD) est passé d'un seul centre en 1981 à 89 en 2003 et à 113 à la fin de l'année 2006. L'évolution moyenne annuelle de nouveaux centres est de 6 par an. Ainsi, le Maroc comptait près de 370 hémodialysés en 1986, 690 en 1990, 1500 en 2001, plus de 5000 à la fin de 2006.
«Le Maroc n'a pas les moyens de traiter tous les patients qui sont au nombre de 3000 à 4000 patients qui sont dialysés tous les ans. Il s'agit, non seulement de problèmes financiers, mais aussi de problèmes de ressources humaines et de structures techniques. Ce qu'il faudrait donc faire, c'est changer de stratégie pour éviter d'en arriver à ce stade, par l'élaboration d'un programme de prévention et de dépistage en amont. En aval, il faudrait essayer de réduire le nombre de malades dialysés par un programme ambitieux de transplantation rénale.
Nous risquons de commettre une erreur stratégique si nous continuons à penser : insuffisance rénale égale dialyse», a déclaré le Pr Mohamed Benghanem, secrétaire général de la Société marocaine de néphrologie.
Kenza Alaoui
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