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La nouvelle T | Maroc | 18/10/2017
Seulement 10% des dentistes qui utilisent toujours l’amalgame dentaire à base de mercure des provinces de Rabat et Kénitra se débarrassent des déchets de ce matériau de restauration en recourant aux services des sociétés de récupération des déchets médicaux et pharmaceutiques. C’est ce qui ressort de l’enquête du Centre Antipoison et de Pharmacovigilance du Maroc (CAPM), relevant du ministère de la Santé.
En revanche, 42% des praticiens jettent les déchets d’amalgame contenant du mercure, qui a des effets toxiques sur la santé et l’environnement, dans les poubelles publiques, ce qui rend la situation « alarmante » vue la quantité importante des déchets toxiques produits par les cabinets dentaires et qui, une fois mélangée avec les déchets ménagers, pose un grand risque pour l’homme et l’environnement, affirme cette enquête, parue sur Toxicologie Maroc, la publication officielle du CAPM, dont l’édition du 1-er trimestre 2017 est consacrée à l’exposition au Mercure au Maroc.
Sur ce point, l’enquête, effectuée en avril-juillet 2017 auprès de médecins dentistes exerçant dans les secteurs public et privé, relève qu’il existe une corrélation entre l’ancienneté des cabinets dentaires, surtout de plus de 15 ans, et la signature d’un contrat avec une société de traitement des déchets. « Ceci peut être expliqué par le fait que les anciens médecins ont plus de moyens financiers pour établir ce type de contrats, par rapport à ceux qui ont moins de cinq ans d’expérience », ajoute la même source.
Concernant le recours à ce matériau, l’enquête indique que parmi les dentistes questionnés, 46% n’utilisent plus l’amalgame dentaire pour restaurer les dents et ne font pas l’extraction d’ancien amalgame dentaire, alors que 54% utilisent toujours l’amalgame.
Evoquant la gestion des déchets médicaux et pharmaceutiques, l’enquête révèle que cette tâche est assurée par les assistants des médecins dentistes dans 48% des cabinets dentaires et par les médecins dentistes aidés par leur assistant dans 26% des structures, alors que dans 38% des cabinets, cette responsabilité est attribuée à la femme de ménage ou à la secrétaire.
L’enquête identifie, à ce propos, un manque au niveau de la formation dans la gestion de ce type de déchets, en plus d’une carence en matière de sensibilisation par rapport au cadre juridique et aux conventions internationales en vigueur.
Ainsi, seuls 52% des responsables de la gestion des déchets dans les cabinets dentaires ont suivi une formation en gestion des déchets médicaux et pharmaceutiques, alors que 48% n’ont suivi aucune formation.
Pour l’enquête, ces données rendent « la situation inquiétante », étant donné que la gestion des déchets d’amalgame qui contiennent du mercure nécessite une formation spécialisée.
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