La demande en poches de sang, au niveau de la métropole, avoisine les 400 poches par jour. Or, moins de 100 poches sont fournies aux centres hospitaliers. Les responsables cherchent des moyens de remédier à cette pénurie structurelle de sang.

La pénurie de sang, au Maroc, n’est un secret pour personne, mais la crise de disponibilité est beaucoup plus flagrante au niveau de Casablanca. Le quotidien Al Akhbar avance, dans son édition du 11 septembre, que la capitale économique vit une grave pénurie de sang alors que la demande ne cesse d’augmenter auprès des centres de transfusions sanguines.

Les chiffres sont alarmants. La demande quotidienne des hôpitaux et des centres de santé atteint plus de 400 poches de sang. Or, elle n’est couverte qu’à hauteur de 25%. Les établissements de santé ne reçoivent que 100 poches, dans le meilleur des cas.

Au vu de cette situation critique, le Maroc n'est pas en mesure de respecter les normes de l’Organisation mondiale de la santé, qui exige que les établissements hospitaliers conservent des réserves de sang dépassant les 5% de leurs besoins. Or, les réserves des établissements casablancais sont en dessous de 1%. C’est la raison pour laquelle la demande de sang reste élevée face à une offre faible, malgré la multiplication des campagnes de dons de sang. Cette situation est essentiellement due à la faible participation des Marocains à ces opérations, surtout au niveau de la région de Casablanca-Settat.

La situation semble, de plus, s'aggraver aujourd'hui. En effet, affirment des sources citées par le quotidien, le peu de réserves dont disposent les centres casablancais est sur le point de s’épuiser. Les responsables du secteur de la santé cherchent donc des moyens de remédier à cette pénurie.

L’indisponibilité de produits vitaux pour la santé des Casablancais ne se limite pas aux poches de sang. Al Massae révèle, dans son édition de ce début de semaine, que plusieurs centres de santé ont connu une rupture du stock des doses d’insuline, ce qui a mis en danger plusieurs diabétiques. Le quotidien indique que les autorités locales avaient, pourtant, été averties et appelées à réagir. Ce qui n’a pas empêché le malheur d’arriver.