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L'Opinion | Maroc | 17/02/2007
Pour assurer des soins de cancérologie pédiatrique de qualité, un (1) infirmier pour quatre (4) malades hospitalisés est recommandé et même décrété officiellement dans les pays développés. Avec ces normes, 80% des enfants atteints de cancer sont guéris (100% dans certaines formes et stades). Or à l’hôpital d’Enfants de Rabat, nous avons 1 infirmier pour 10 malades le matin, et 1 infirmier pour 20 malades, l’après-midi, la nuit, le dimanche et les jours fériés. Un calcul simple devrait donner chez nous une survie des cancers de l’enfant de 30%, loin des 80% actuels en Europe et Amérique du Nord. Heureusement, ce n’est pas le cas. Actuellement nous avons 60% de guérison (et 90% dans le cancer du rein de l’enfant par exemple). Le travail a été donc doublé et même triplé pour obtenir ces beaux résultats, quoique restent encore à améliorer. Qui est à l’origine de ces efforts ?
C’est l’infirmier pour ne citer que lui cette fois-ci. Il est à côté de l’enfant atteint de cancer 24 heures sur 24. Il l’écoute, lui explique les gestes à faire (ponctions veineuses, prélèvements sanguins et autres, ponctions lombaires, ponctions et biopsies de moelle osseuse, …) ; le soulage, le rassure, atténue ses angoisses ; lui délivre la chimiothérapie, les antibiotiques, …etc. De plus la particularité du métier pédiatrique, est de faire face et à l’enfant malade et à ses parents. Donc l’infirmier doit également écouter, rassurer, "désangoisser" et avoir la confiance du père et de la mère. L’infirmier doit encore faire face à la mort de l’enfant atteint de cancer quand le traitement ne réussit pas ou quand il meurt de complications infectieuses et autres. Il doit retenir ses larmes, ne pas déprimer, se ressourcer et préparer ses forces pour un nouveau malade. C’est EPUISANT et USANT. Ce ne sont là que quelques aspects du travail de l’infirmier en oncologie pédiatrique. C’est pourquoi dans les pays développés, un maximum de 4 enfants atteints de cancer par infirmier doit être la norme.
Avec les résultats cités en haut, nous nous pouvons que rendre un vibrant hommage à l’infirmier en oncologie pédiatrique.
Pr Mohammed KHATTAB Hôpital d’Enfants, Rabat
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