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Le matin | Maroc | 08/02/2007
En fait, les quatre grandes fonctions au sein de l'hôpital ne marchaient
pas : la gestion des ressources humaines, la planification d'ensemble, la gestion
financière et comptable, et la gestion des systèmes d'information.
Nous travaillons avec une crise en termes de ressources humaines à tous
les niveaux, surtout les paramédicaux.
Sans parler des besoins nés de la mise en place des nouveaux outils de
gestion hospitalière, donc en personnel administratif qualifié.
Je vous donne l'exemple de l'architecture hospitalière, c'est une discipline à part entière qui a ses normes qu'il faut respecter. Cette discipline est peu connue au Maroc et nous ne disposons pas de compétences suffisantes dans ce domaine. On ne construit pas un hôpital comme on construit une maison
Toutes ces lacunes ne risquent elles pas de compromettre la réforme ?
Il ne faut pas s'arrêter pour autant, mais avancer avec ce qu'on a en essayant de pallier progressivement les insuffisances. C'est un long processus. D'où la nécessité de développer un plaidoyer fort et suffisamment convaincant auprès des politiques pour sauver l'hôpital public de la décrépitude.
Les exemples de cette crise sont nombreux, il suffit de voir ce qui se passe par exemple dans les hôpitaux français en termes de pénurie de médecins et surtout d'infirmiers, malgré les budgets conséquents dont ces hôpitaux disposent.
Est-ce qu'il n'y a pas eu de résistances à cette réforme ?
Comme pour tout changement, il y a des facteurs de résistance.
Le vrai problème est la disponibilité des compétences.
Prenons l'exemple de la gestion financière et comptable. Tout le projet
de la réforme est destiné à mettre à niveau les
hôpitaux afin de permettre l'application et la mise en œuvre de l'AMO.
Donc les financiers et les comptables sont très importants pour la réforme.
Les médecins vont travailler désormais avec de nouvelles nomenclatures (actes médicaux, de biologie, de radiologie et une nouvelle nomenclature de médicaments), accomplir des actes professionnels avec des référentiels bien précis.
Et les hôpitaux doivent suivre, mais ils ont besoin de compétences
humaines qualifiées en gestion financière, pour affiner les coûts
de chaque prestation. Rien que pour ça, nous aurons besoin dans chaque
hôpital d'au moins 3 à 6 personnes formées dans ce domaine.
Faites vos calculs pour avoir une idée sur les besoins pour 126 hôpitaux...
A. Rmiche
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