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La nouvelle T | Maroc | 01/07/2016
Depuis quelques jours, le Syntocinon (le synto comme l’appellent les gynécos) est en rupture de stock. Médicament très utilisé en chirurgie obstétricale en pré-partum et en post-partum, le syntocinon est administré pour éviter de graves complications liées à la grossesse, l’accouchement et les fausses couches. Les praticiens ont lancé plusieurs appels interpellant le département de la Santé pour trouver une solution d’urgence. « Il s’agit d’un produit indispensable dans notre travail. Dans certains cas de complication, le pronostic vital peut être engagé, si on n’utilise pas le syntocinon », a déclaré à LNT le Pr Omar Sefrioui, gynécologue-obstétricien.
Le syntocinon est utilisé en pré-partum quand la femme enceinte dépasse le terme, ou en cas de rupture prématurée de la poche des eaux… Il peut également être utilisé en début de grossesse en traitement adjuvant dans les cas d’avortement incomplet, ou d’avortement inévitable. Il est notamment utilisé en post-partum, en prévention des hémorragies.
Le syndicat national des médecins du secteur public vient de publier un communiqué dans ce sens. Les gynécologues-obstétriciens appellent de leur côté le département de la Santé à assumer sa responsabilité, en cas de problème.
« La rupture du syntocinon est un drame pour le Maroc et risque de contribuer drastiquement à l’augmentation de la mortalité maternelle. A l’ère où toutes les maternités européennes sont dotées de produits plus avancés pour lutter contre l’hémorragie de délivrance, tel que les prostaglandines, nous assistons de plus en plus souvent à des ruptures d’approvisionnement parfois vitaux dans notre pays », explique Pr Sefrioui. Selon le praticien, la baisse des prix pourrait être en partie responsables de ces ruptures. « Dans tous les cas, il faudrait que le ministère réagisse en extrême urgence, avant qu’un drame ne survienne, afin d’approvisionner le pays en ce produit capital que nous utilisons après l’accouchement pour réduire les risques de saignement post partum.
D’ailleurs il est aussi temps de réfléchir à introduire au Maroc un produit très efficace et qui contribuerait à baisser les hémorragies de délivrance, une des premières causes de mortalité maternelle, le prostaglandine(nalador), dont l’efficacité est parfois miraculeuse dans des délais extrêmement courts », explique Pr Sefrioui.
LO
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