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Revue de presse

Selon Dr Anwar Fennich, président de la fédération nationale des syndicats des pharmaciens du Maroc (FNSPM)) : Les pharmaciens d’officine demandent la révision du code du médicament.

L'Opinion | Maroc | 27/01/2007

Selon Dr Anwar Fennich, président de la fédération nationale des syndicats des pharmaciens du Maroc (FNSPM)) : Les pharmaciens d’officine demandent la révision du code du médicament. La fédération nationale des syndicats des pharmaciens du Maroc (FNSPM), a tenu mercredi 10 janvier 2007 à El Jadida, une réunion de son conseil fédéral, qui est l’organe décisionnel. Cette fédération regroupe les présidents et les délégués des 55 syndicats représentant plus de 7000 pharmaciens repartis sur le royaume.

La réunion d’El Jadida est désormais, une date historique pour le conseil fédéral car plus de 90% des syndicats des pharmaciens étaient présents et l’ordre du jour a porté exclusivement sur la loi 17/04 portant code du médicament et de la pharmacie, qui a été publié dans le bulletin officiel du 7 décembre 2006.
Il faut signaler que ce consortium d’officines brasse un chiffre d’affaire annuelle moyen de 4,5 milliards de dirhams avec environ six cent mille dirhams par pharmacie.

Pour le docteur Anwar FENNICH, président de (FNSPM), ce code censé être un cadre réglementaire répondant aux exigences (droits et devoirs) de la profession, comporte des failles graves sur la profession. Ce code ne favorise pas une bonne répartition des pharmacies sur tout le territoire national et cela par la non adoption du principe du numerosus closus.
Il ne fait pas de distinction entre le médicament dispensé dans les officines et ceux administrés au niveau des cliniques, afin d’éviter tout dépassement dans la dispensation des médicaments en ambulatoire par les cliniques Mais, le plus scandaleux, ce code sanctionne lourdement le pharmacien (jusqu l’emprisonnement), pour des fautes qui relèvent de la discipline et de la déontologie.

Par ailleurs, ce code est toujours lié au dahir des substances vénéneuses de 1922, car la plupart des définitions et des textes d’application sont repris sur ce texte caduc.
Une autre faille de ce code, il limite l’inspection du médicament et de la pharmacie aux seuls établissements pharmaceutiques, officines et réserves de médicaments, alors qu’il faudrait que cette inspection couvre tous les lieux susceptibles de faire du commerce de médicaments. L’objectif est de mettre fin a tout exercice illégale de la pharmacie dans les souks, les communes ou les associations …

Les principales résolutions que propose la fédération nationale des syndicats des pharmaciens du Maroc, signale le Dr A. Fennich, se résument en cinq points. La nécessite de l’application du principe du numerus clausus, l’adoption d’un emballage hospitalier pour les médicaments administrés dans les cliniques, la révision des sanctions relative au code, l’élargissement des attributions de l’inspection de la pharmacie, la refonte du dahir de 1922 relatives aux substances vénéneuse ainsi que la refonte de la loi régissant le conseil de l’ordre des pharmaciens.

Pour le président de (FNSPM), l’adoption du code du médicament et de pharmacie, tel qu’il est, contribue à la perturbation de l’exercice de la pharmacie. Il pose des problèmes liés à la délivrance ou au refus de dispensation de certains médicaments, comme les contraceptifs ou l’insuline.

En cas de dispensation de ces produits sans présentation de l’ordonnance, selon le dahir des substances vénéneuses, cela représente une infraction sanctionnée par la loi. De l’autre côté, le refus d’apporter une aide médicale à un patient, peut être considéré comme non assistance à une personne en danger, également sanctionné par la loi aussi.
Enfin la situation des officines risque de s’aggraver davantage, avec des répercutions sur la qualité des services offerts avec des retombées néfastes sur ce secteur névralgique de l’économie marocaine. Une révision du code du médicament est une urgence vitale.

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