L’Association Marocaine des Aspirants à la Maternité et à la Paternité (MAPA) appelle le ministère de la Santé, à l’occasion de la journée mondiale de la santé célébrée le 7 avril, à proclamer une journée nationale de la fertilité au Maroc. L’objectif est de sensibiliser la société sur les problèmes inhérents à la fertilité, ainsi que les moyens de préventions et de guérison.

En interpellant le département de la santé MAPA entend soulever la problématique de l’infertilité et apporter un éclairage sur la situation des couples qui en souffrent. « Par l’organisation d’un rendez-vous annuel pour la fertilité, l’association aura l’opportunité de prendre part à la mise en place des mécanismes nécessaires pour le traitement de cette question, et ce par l’élaboration des études et des rapports qui serviront de base pour la détermination des moyens de lutte contre ce problème », explique Aziza Ghallam, présidente de MAPA.

L’association estime que le choix de la date du 15 mai de chaque année, pour la célébration de la journée nationale de la fertilité, est d’autant plus symbolique qu’elle coïncide avec la journée mondiale de la famille, surtout pour les couples en situation d’infertilité.

L’association n’a pas manqué de rappeler aux acteurs de la santé de mettre en place les mesures nécessaires pour permettre aux couples souffrant de problèmes d’infertilité, une prise en charge adéquate. Il est à rappeler qu’à ce jour l’infertilité n’est pas considérée comme une maladie, et que les traitements ne sont remboursés. Prétendre à la parentalité et se faire soigner pour procréer relèverait donc, selon ces organismes, d’un luxe.

D’où le cahier revendicatif que l’association a eu l’occasion de présenter au département de la Santé, et autres acteurs du secteur concernés par ce dossier. Parmi les principales revendications, on citera entre autres, la garantie de l’accès aux traitements et aux techniques de la procréation médicalement assisté (PMA) à tous les couples infertiles au Maroc, la mise en place d’une stratégie nationale pour la prise en charge de l’infertilité et la prévention de la stérilité. « Une place doit être consacrée à l’infertilité dans les programmes de planification familiale dans le cadre des mesures et actions visant le bien­être familial », précise l’association. Cette dernière estime qu’il faudra envisager la réalisation de la PMA au sein des hôpitaux publics. Pour cela, les responsables de MAPA appellent à la création d’une loi régissant la PMA au Maroc.

LO