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L'économiste | Maroc | 06/04/2016
Un panorama des dernières armes thérapeutiques contre les cancers : Pour faire face aux 40.000 nouveaux cas par an au Maroc ; 2e édition des cours intensifs de cancérologie du Maghreb.
Un fléau qui ne pourra être vaincu que par la collaboration de tous les acteurs. Car le cancer se développe autant dans les pays développés que dans ceux en voie de développement. Au Maroc, plus de 40.000 nouveaux cas par an sont enregistrés. En raison du vieillissement de sa population, l’Algérie n’échappe pas à la règle. Quelque 50.000 nouveaux cas y sont recensés chaque année, dont 1.500 touchent les enfants, soit une moyenne de 5 nouveaux cas par heure enregistrée chez les adultes, et 4 nouveaux cas par jour chez les enfants. En effet, la moyenne d’âge des Algériens est passée de 45 ans durant les premières années de l’indépendance à 76 ans ces dernières années.
Les cas de cancer ont ainsi augmenté de manière considérable passant de 80 cas pour 100.000 habitants en 1993 à 120 cas durant les années 2000. En comparaison, la France affiche 300 cas pour 100.000 habitants et 400 cas pour le même nombre aux Etats-Unis. Quant à la Tunisie, ce sont plus de 7.000 nouveaux cas répertoriés. Un mal que l’on doit principalement au tabac, à l’alcool, à l’obésité, au stress et à une alimentation malsaine.
Le hic au Maghreb, c’est que pour un grand pourcentage des malades, les traitements ne sont entamés qu’au stade avancé de la maladie. Face à ces constats, le Maroc, l’Algérie et la Tunisie ont instauré des plans nationaux de lutte contre le cancer, avec pour chaque plan des axes stratégiques, des objectifs, des actions et des mesures spécifiques dans chaque programme national. Toujours dans l’objectif de se préparer aux défis actuels et futurs, des cours intensifs de cancérologie du Maghreb sont organisés pour y présenter les dernières armes thérapeutiques contre les cancers et soutenir une formation continue et de qualité, l’un des piliers majeurs dans la lutte contre la maladie. Après une 1re édition tenue à Alger en avril 2015, c’est à Marrakech que sont actuellement réunis les experts maghrébins et occidentaux, sous la présidence des professeurs Tahri (Maroc), Boussen (Tunisie), Ouakkal et Bouzid (Algérie) et Freyer (France). Ces cours intensifs de cancérologie du Maghreb sont une occasion pour mettre entre les mains des praticiens maghrébins, des outils améliorés et efficaces pour offrir une qualité de vie meilleure aux malades. Il s’agit également de soutenir l’action des politiciens, des différents ministères de la santé ainsi que les associations, telle la Fondation Lalla Salma de prévention et de traitement des cancers, qui a changé le visage de la prise en charge des cancers au Maroc.
Fumer « électronique » tue aussi !
Le professeur Ali Tahri, l’un des présidents de ces cours de cancérologie, a également coordonné l’ouvrage “Le cancer broncho-pulmonaire, connaissances et pratique”, rédigé par des spécialistes marocains, et sorti en février dernier. Le livre aborde la question de la dangerosité de la cigarette électronique, démontrée par de sérieux travaux scientifiques internationaux. En effet, malgré des effets encore peu connus sur la santé, la présence de produits toxiques dans la e-cigarette est aujourd’hui démontrée. Et un constat : des substances cancérigènes, notamment le formaldéhyde, y seraient parfois plus présentes que dans une cigarette traditionnelle ! Surchauffée, une vapoteuse serait donc 5 à 15 fois plus toxique qu’une cigarette normale. Alors que la cigarette électronique a été présentée initialement comme un substitut pour l’arrêt du tabagisme, elle est aujourd’hui interdite dans les lieux publics fermés dans la majorité des pays européens et de l’Amérique du nord. Alors en attendant des statistiques sur la consommation de la e-cigarette au Maroc, Tahri tire la sonnette d’alarme avec ce dernier ouvrage. Car dans le doute, le mieux est encore de s’abstenir...
Par Stéphanie Jacob
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