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Revue de presse

Intoxications : plus de 15.000 cas recensés en 2015

Aujourd'hui Le Maroc | Maroc | 05/04/2016

En 2015, 15.290 cas d’intoxication ont été recensés par le Centre antipoison du Maroc. Un chiffre qui a augmenté de 14,6% par rapport à l’année précédente. Quant au nombre de décès, le CAPM a recensé au total 123 cas. Les intoxications sont en hausse au niveau national. En 2015, 15.290 cas d’intoxication ont été recensés par le Centre AntiPoison du Maroc (CAPM). Un chiffre qui a augmenté de 14,6% par rapport à l’année précédente.

Quant au nombre de décès, le CAPM a recensé au total 123 cas. C’est ce qu’indique le Centre dans son rapport 2015. Parmi les produits incriminés, les médicaments arrivent en tête avec 4.139 cas d’intoxications contre 3.194 cas en 2014. Ces intoxications sont survenues particulièrement en milieu urbain (74,6%) et surtout à domicile (81,9%).

La circonstance accidentelle représente 65% des cas et la circonstance suicidaire 35% des cas. Notons que ces intoxications ont causé la mort de 20 personnes. En seconde position, on retrouve les intoxications alimentaires avec 2.887 cas. La viande et les produits carnés, les produits laitiers, le poisson et les produits de la pêche constituent les principaux aliments incriminés. Le CAPM a recensé 6 cas d’intoxication alimentaire mortelle. En dévoilant ces chiffres, le CAPM tient à signaler que ces statistiques ne reflètent qu’une « partie infime » des cas notifiés, d’où l’importance de maintenir la vigilance à ce niveau. Les produits gazeux occupent la 3ème position des causes d’intoxication avec 2.828 cas.

Les gaz « coupables » sont le monoxyde de carbone (99,9% des cas) et le gaz des bombes lacrymogènes (0,1%). Dans son rapport, le CAPM a enregistré 7 décès. Tous ces décès ont été imputés au CO. Malgré l’augmentation du nombre de déclarations relatives au cas de décès, les chiffres restent en dessous de la réalité. Les décès qui se produisent à domicile échappent au système de déclaration du CAPM qui est basé sur les notifications des structures sanitaires.

Pour ce qui est des intoxications par les pesticides, 1.451 cas ont été déclarés en 2015. La circonstance accidentelle a prédominé dans 54,6% des cas et la circonstance suicidaire dans 44,8% des cas. Au total, 42 intoxiqués sont décédés. Les groupes chimiques des pesticides les plus rencontrés sont les organophosphorés (58%), suivis de l’alphachloralose (16%).

Concernant les produits d’entretien ménagers, le CAPM a recensé 545 cas d’intoxication. Les produits d’entretien ménagers responsables étant l’eau de javel (73,2%) et l’esprit de sel (7,8%). Deux décès dus à une intoxication par ces produits ont été signalés.
Pour leur part, les intoxications par les plantes sont loin d’être négligeables. 226 cas d’intoxication et 9 décès ont été signalés. Les produits incriminés sont le chardon à glu et l’huile de cade. De 1980 à 2015, le CAPM a relevé une augmentation constante des notifications, avec un taux d’augmentation de 15,9% en 2015 par rapport à l’année 2014.

En examinant la répartition des déclarations des cas d’intoxication selon les régions, on constate que l’incidence la plus élevée a été enregistrée au niveau de la région d’Oued Eddahab-Lagouira (216,2 déclarations pour 100.000 habitants) suivie de la région de Laâyoune-Boujdour-Sakia-El Hamra (133,5 pour 100.000 habitants) et de la région de Maknès-Tafilalet (124,8 pour 100.000 habitants).

Cosmétiques : Un danger à ne pas négliger

Attention aux produits cosmétiques ! Ceux-ci contiennent souvent des substances pouvant être toxiques en cas d’inhalation, d’ingestion ou de contact avec les yeux. En 2015, le CAPM a recensé 87 cas d’intoxication contre 106 en 2014.

Ces statistiques sont très loin de la réalité. En effet, le CAPM estime que ce faible nombre témoigne d’une sous-notification des cas d’intoxication par ces produits considérés « sans danger » par les patients et les professionnels de santé.

En publiant ces chiffres, le CAPM ne précise toutefois pas les produits incriminés. Cela dit, il faut reconnaître que ces cas d’intoxication s’expliquent en partie par une plus grande disponibilité et accessibilité des produits cosmétiques. Ces cas d’intoxication montrent qu’un grand nombre de Marocaines utilisent des produits cosmétiques naturels qui sont vendus chez les herboristes sans aucune indication sur leur toxicité potentielle et sans aucun contrôle ni réglementation. Rappelons qu’en 2011, le CAPM avait publié une analyse détaillée de ce type d’intoxication. Celle-ci avait montré que le toxique responsable était exclusivement la PPD.

Viennent ensuite les produits pour la peau et les cheveux, les parfums et eaux de toilette, les produits pour les ongles et produits pour les dents. La voie orale constitue par excellence la voie d’intoxication la plus fréquente avec 90% des cas.
83% des intoxications ont lieu à domicile
Dans son rapport, le CAPM note que la grande majorité des cas d’intoxication déclarés s’est produite à domicile (83%). Les intoxications étaient accidentelles dans plus de 81% des cas. A noter que dans 36% des cas, les intoxications étaient de gravité modérée.

La voie orale reste prédominante par rapport à la voie inhalée.

Autre constat : l’analyse des cas reçus en 2015 a montré que le profil des déclarations n’a pas changé en dépit d’une augmentation notable des cas et l’élargissement des sources de notifications.

Le patient intoxiqué est généralement un adulte de sexe féminin. Les familles de toxiques les plus incriminées sont toujours les médicaments, les aliments et les produits gazeux sauf qu’ils ont représenté ensemble une part plus importante qu’auparavant (70,9% en 2015 contre 61,6% en 2014).

Laila Zerrour

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