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Aujourd'hui Le Maroc | Maroc | 05/02/2016
Que peut-on dire des laboratoires publics au Maroc ? Un rapport d’évaluation du système des laboratoires de santé publique vient d’être publié. Ce rapport réalisé par le ministère de la santé avec l’Organisation Mondiale de la Santé (OMS) dresse un état des lieux de ces structures. A noter que cette évaluation a été menée du 12 au 15 janvier 2015 sur la base d’un questionnaire. Les résultats ont permis de montrer que le système fait face à de nombreux obstacles.
A commencer par la faible coordination des laboratoires. Le document relève qu’il existe peu de standardisation des analyses et des processus analytiques permettant une meilleure comparabilité des résultats entre les laboratoires.
A ceci s’ajoutent une faible gestion de la qualité au niveau central, une faible gestion de l’équipement (spécifications, maintenance, coordination, appels d’offres). Le document pointe du doigt la mise en place inappropriée du programme Ramed qui menace les laboratoires. A ce sujet, les auteurs du rapport signalent que dans le cadre du Ramed, il existe une surconsommation d’analyses médicales qui n’est pas forcément justifiée.
Le document relève également que le système central ne rembourse pas les laboratoires (qui ont donc fourni leurs analyses de manière entièrement gratuite, sans remboursement associé). Il faut aussi noter que beaucoup d’analyses en rupture génèrent des tensions avec les malades.
S’agissant des laboratoires hospitaliers, le rapport signale qu’ils sont de loin plus faibles que les autres laboratoires publics. Ils font face à une très faible gestion de la qualité. L’équipement dans ces laboratoires est de mauvaise qualité et mal maintenu. Le rapport pointe du doigt l’absence de formation au profit du personnel qui travaille dans ces laboratoires et son manque de motivation.
Si de manière générale, la formation initiale du personnel de laboratoire semble de qualité, des efforts doivent être menés dans la maîtrise de certaines technologies comme la biologie moléculaire ou les techniques de l’environnement.
Par ailleurs, le rapport note que le système actuel ne forme pas assez de personnel de laboratoire en fonction des besoins dus notamment à un grand nombre de départs à la retraite et à des départs volontaires, non remplacés à 100% par les nouveaux arrivants. De manière générale, la fonction publique ne remplace qu’une personne sur cinq.
L’autre grand problème a trait au transport des échantillons. Il n’existe pas de système de transport national des échantillons au Maroc, mais uniquement un système pour les programmes verticaux (utilisant majoritairement l’argent du Fonds mondial ou des autres partenaires). Le rapport indique également qu’il n’y a pas de régulation nationale pour le transport d’échantillons. Par contre, le système d’envoi international des échantillons à des laboratoires internationaux fonctionne plutôt bien.
Laila Zerrour
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