Près de 1.500 médecins dentaires en provenance de 15 pays africains seront en conclave à Marrakech du 26 au 30 janvier, à l’occasion de la première édition de l’African Congress of Dentistry and Implantology-2016 et de la deuxième Conférence des doyens des facultés de médecine dentaire d’Afrique. Organisés par l’African Society of Dentistry and Implantology, l'African Congress of Dentistry and Implantology (ACDI-2016) et la Conférence des doyens des facultés de médecine dentaire d’Afrique (CDFMDA) ambitionnent de réunir les facultés de médecine dentaire du continent en vue d’assurer un partage d’expérience académique et promouvoir la recherche scientifique au niveau continental. « Ce congrès vise à garantir la formation continue des praticiens africains dans le cadre de la coopération Sud-Sud, sans négliger la coopération traditionnelle et conventionnelle Nord-Sud », a déclaré à la MAP le président de l’ACDI-2016, Dr Abdellah Squalli.

Cet événement d’envergure internationale sera l’occasion pour tous les professionnels africains de la médecine dentaire et aussi pour les organisations qui les représentent de se retrouver pour examiner les moyens d’agir en commun et de partager les expériences, a-t-il ajouté. La deuxième édition de la CDFMDA, qui se tiendra le 29 janvier, constituera une force de proposition et de décision politique en matière de médecine dentaire auprès de toutes les instances officielles, publiques, privées et ordinales, a noté de son côté la présidente scientifique de l’ACDI-2016, Sana Rida. Cet événement sera aussi marqué par la tenue de 150 conférences et ateliers, a fait savoir Mme Rida, également présidente de la CDFMDA. En marge de l’ACDI-2016, une exposition de l’industrie dentaire sera organisée avec la participation de 2.000 médecins et plus de 100 exposants nationaux et internationaux issus de 25 pays africains.

L’ACDI-2016 a été initiée suite aux recommandations de la première CDFMDA qui s’est tenue en janvier 2014 à Marrakech, devenant ainsi la première structure de coopération africaine dans le domaine de la médecine dentaire avec l’ambition d’initier une coopération Sud-Sud pour le développement de la recherche scientifique, de la formation et des sciences odontologiques.
Questions à Abdellah Squalli, directeur de l’African Society of Dentistry and Implantology et président de l’ACDI-2016
« Le Maroc joue un rôle de catalyseur pour la coopération africaine dans le domaine de la médecine dentaire »

La ville ocre abritera la première édition de l’ACDI et de la deuxième Conférence des Doyens des Facultés de Médecine Dentaire d’Afrique (CDFMDA). C’est la première fois que tous les intervenants africains dans le domaine de la médecine dentaire sont réunis en un seul endroit…
Effectivement, c’est la première fois que nous allons organiser un tel événement. Tout a commencé un an plutôt, lorsque l’African Society of Dentistry and Implantology (ASDI) a initié la première Conférence des Doyens des Facultés de Médecine Dentaire d’Afrique (CDFMDA).
Nous avons rassemblé pour une première fois en un seul endroit les doyens de 33 facultés venus de 15 pays africains. L’une des recommandations de cette conférence était d’organiser un congrès de taille africaine tous les deux ans et qui devra rassembler professionnels, industriels, chercheurs, médecins et experts en la matière.
La première édition de ce congrès sera ainsi organisée à Marrakech du 26 au 30 janvier 2016. Le Maroc peut se targuer de son rôle de leadership et d’initiateur de tels événements, dont l’un des objectifs principaux est d’échanger et débattre sur les problématiques et les dernières nouveautés dans le domaine.

Quels sont vos objectifs quantitatifs ? Peut-on parler d’ores et déjà d’une réussite et d’un positionnement mondial de ce congrès ?
Le congrès devrait accueillir plus de 1.500 participants venus de 47 pays des 4 continents. Le programme scientifique prévoit 150 conférences et 40 ateliers.
De même, une centaine de sociétés industrielles exposeront, en marge du congrès, leurs dernières nouveautés en la matière. Actuellement, il n’existe qu’environ 5 congrès de médecine dentaire de cette taille dans le monde. De par son programme scientifique riche, la qualité des intervenants, le nombre des participants et la dimension africaine du congrès, je peux vous dire qu’il pourrait bel et bien prétendre à un bon positionnement mondial.
Le Maroc devrait donc jouer un rôle capital dans le domaine de la coopération Sud-Sud dans le domaine de la médecine dentaire…
Effectivement, le Maroc joue un rôle de catalyseur en lançant la première plateforme de coopération africaine dans le domaine de la médecine dentaire. Notre ambition est de renforcer et dynamiser cette coopération Sud-Sud pour le développement de la recherche scientifique et la formation au niveau continental. D’ailleurs, plusieurs accords de partenariat seront signés, en marge du congrès, entre les facultés de médecine dentaire africaines. Ces accords devront concerner les domaines de la recherche et développement, les échanges d’expertises, la formation continue, la gouvernance et la recherche scientifique.

Propos recueillis par Mohamed Amine Hafidi