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Revue de presse

Entretien avec le Dr. Moumen Abdelkrim, Vice-président du Collège National des Pneumologues du Maroc / En période de froid extrême, une maladie respiratoire peut conduire à la réanimation

L'Opinion | Maroc | 18/12/2015

En cette période de froid, on assiste à une recrudescence des maladies respiratoires. Leurs conséquences chez des personnes avec un système immunitaire perturbé, notamment les personnes âgées, l’importance du self management pour une meilleure prise en charge dans les maladies respiratoires chroniques et la consommation excessive et non justifiée des antibiotiques, ce sont autant de thématiques, qui seront développées avec le Dr Abdelkrim Moumen, vice-président du Collège National des Pneumologues du Maroc et président de l’Association des Pneumologues Privés de Rabat.

L’Opinion : Quelles sont les maladies respiratoires les plus fréquentes en cette période de froid ?

Dr Abdelkrim Moumen : Les maladies respiratoires qui motivent des consultations pendant les saisons froides sont, principalement, les exacerbations d’origine infectieuses des maladies respiratoires chroniques telles que l’asthme, les Bronchopneumopathies Chroniques Obstructives (BPCO) post tabagiques, les dilatations des bronches, les infections virales et bactériennes banales des voies aériennes supérieures et basses, notamment dans les âges extrêmes de la vie et celles survenant chez des malades dont le système immunitaire est perturbé (diabète, insuffisance cardiaque, insuffisance rénale,…etc.).

L’Opinion : Pourquoi faut- il une prise en charge rapide ?

Dr A. Moumen : Dans les maladies suscitées et chez des malades vulnérables, la prise en charge diagnostique et thérapeutique se doit d’être précoce, d’abord pour assurer un traitement adéquat, efficace, à moindre coût pour le malade et la collectivité. Et surtout d’éviter des séjours en unités des soins intensifs ou en réanimation avec tout ce que cela implique comme traitement lourd médicamenteux et instrumental et comportant potentiellement des effets iatrogènes pour le malade et engageant des frais énormes.

L’Opinion : Quelles sont les erreurs que commet tout un chacun devant un symptôme respiratoire en le jugeant banal ?

Dr A. Moumen : Il faut penser à consulter son médecin traitant devant tout syndrome grippal même banal. Par ailleurs, les signes de bronchites aiguës (toux avec crachats purulents jaunâtres ou verdâtres) et survenant surtout chez le tabagique doivent faire l’objet d’une visite médicale et comportant au moins une radiographie thoracique.

Les maladies inflammatoires respiratoires chroniques (asthme, dilatations des bronches..) doivent suivre les consignes d’auto-prise en charge (self management) délivrées au préalable par le médecin pneumologue ou le pneumo pédiatre et penser à se présenter à la consultation en cas d’échec de celles-ci.

L’Opinion : Qu’en est-il de la prise des antibiotiques sans ordonnance et sans suivi médical ?

Dr A. Moumen : En général, l’auto-prise en charge thérapeutique (self management) est en principe véhiculée par le médecin traitant et on a l’exemple de la maladie asthmatique où les consignes sont hiérarchisées afin de gérer les crisettes et les accès aiguës de toux spasmodique et éviter le recours aux urgences. Quant aux antibiotiques pris en automédication et sans ordonnance, cela comporte le risque de faire apparaître des résistances ultérieures à ces mêmes antibiotiques et cela rendra leurs prescriptions ultérieures difficiles et compliquées.

En outre, et comme dit un spot d’éducation sanitaire en France : « Les antibiotiques, c’est pas automatique » et souvent les premiers symptômes rhinopharyngés pendant les saisons froides relèvent souvent d’infections virales et là l’antibiotique n’a aucune place et sa prise contribue à développer des résistances en plus d ’exposer inutilement les utilisateurs à leurs effets secondaires.

L’Opinion : Quelle est la place du pneumologue par rapport au médecin généraliste dans la prise en charge des maladies respiratoires ?

Dr A. Moumen : Quand persiste une vilaine toux ne s’améliorant pas, sous traitement délivré par le médecin traitant, ou la survenue d’hémoptysie (émission de sang par la bouche lors d’un effort de toux), et a fortiori chez un fumeur, la consultation chez le pneumologue s’impose, afin d’éliminer ou confirmer d’autres lésions potentiellement graves par le biais d’examens complémentaires relevant de sa spécialité.

L’Opinion : Y a-t-il un examen anodin que vous conseillez pour un diagnostic précoce de maladie respiratoire ?

Dr A. Moumen : Sûrement, après interrogatoire, la radiographie thoracique standard me paraît l’examen facile qui rend service, peu coûteux, et constitue à juste titre le prolongement de l’examen clinique ; c’est l’équivalent de l’électrocardiogramme du cardiologue. Ensuite, pour dépister des bronchites chroniques chez le tabagique, la spirométrie est également d’une grande aide pour déceler des BPCO et instituer éventuellement un traitement de fond.

L’Opinion : Est-ce que l’hiver est synonyme d’aggravation de pathologies respiratoires chroniques ?

Dr A. Moumen : Certainement, les saisons froides, en général, constituent une période particulièrement pénible pour les maladies respiratoires chroniques et qui imposent plus de vigilance de la part des médecins et des patients eux-mêmes. Avec les changements climatiques constatés depuis des décennies, l’hiver a changé de temps et de ton, et devient particulièrement rigoureux et très froid, et constitue, de ce fait, un irritant physique particulièrement nuisible pour les voies aériennes vulnérables et engendrer des décompensations des maladies respiratoires chroniques. Normalement, l’appareil respiratoire est doté d’un système de défense contre les infections virales et bactériennes et autres, cependant dans des situations comme les maladies chroniques respiratoires (asthme, allergie, rhinite, toux spasmodique, bronchite chronique du tabagique ..), ce système est débordé et le froid intense associé à la pollution automobile et atmosphérique peuvent provoquer une inflammation ou entretenir une inflammation préexistante, notamment les sujets fragiles, les nourrissons et les seniors (plus de 75 ans). Les pneumologues sont, d’ailleurs, en première ligne dans les enjeux sanitaires de la pollution ainsi que les changements climatiques et- comme vous le savez-ces enjeux sont au cœur des discussions de la COP21 qui se sont déroulées à Paris. Il a été démontré des augmentations des crises d’asthme et des poussées de rhinite allergiques et des décompensations graves des BPCO avec risque de mortalité lié au passage en réanimation notamment, lors de pic de pollution, d’où l’intérêt des prises en charge précoce et préventive avec visite régulière en période de froid intense ou lors des pics polliniques pour les allergies saisonnières. Les professionnels doivent se mobiliser sur le terrain pour expliquer au grand public et à leurs patients les risques encourus et les moyens de les prévenir.

Entretien réalisé par Dr Anwar CHERKAOUI

(En suite de l’article précédent, en page intérieure)

1ères Assises Nationales du Médicament et des Produits de Santé : Plaidoyer pour la mise en place d'un réseau africain des autorités de réglementation

Les participants aux Premières Assises Nationales du Médicament et des Produits de Santé, organisées les 11 et 12 décembre à Skhirat, ont plaidé pour la mise en place d'un réseau africain des autorités de réglementation du médicament et des produits de santé.
Au terme de leurs travaux, les conférenciers ont également plaidé pour le renforcement des échanges en matière de politiques pharmaceutiques entre les pays africains, indique un communiqué du ministère de la Santé.

Outre la capitalisation de l'expérience marocaine dans l'industrie pharmaceutique afin de promouvoir son développement au niveau africain, les participants prônent le renforcement des capacités de lutte contre la production et le trafic de produits médicaux falsifiés dans la dynamique de coopération Sud-Sud et des échanges en matière de politiques pharmaceutiques entre les pays africains.
Parmi les recommandations de ces Assises, il y a lieu de citer la promotion de l'usage du médicament générique afin d'améliorer l'accessibilité et minimiser les dépenses de l'assurance maladie, le développement de la recherche biomédicale, l'échange des expériences scientifiques dans le domaine du médicament et des produits de santé et l'encouragement de l'ouverture des marchés et la facilitation des échanges commerciaux en matière de médicaments et de produits pharmaceutiques, souligne le communiqué.

Ces Assises ont également été marquées par l'adoption de la "Déclaration de Skhirat sur la coopération dans le domaine pharmaceutique", indique-t-on de même source.

Dans ce sens, les ministres africains de la santé et les chefs des délégations participantes s'engagent à collaborer dans les domaines en relation, notamment, avec la politique pharmaceutique, l'enregistrement des médicaments et des produits de santé et le contrôle de qualité des médicaments.
La Déclaration de Skhirat prône également la collaboration en matière de fixation des prix des médicaments et des dispositifs médicaux, le système d'approvisionnement en produits pharmaceutiques, la promotion du médicament générique, l'inspection de la pharmacie, la lutte contre la contrefaçon, la formation des cadres et l'ouverture des marchés ainsi que la facilitation des échanges commerciaux en matière de médicaments et de produits de santé, relève le communiqué.

Initiées par le ministère de la Santé sous le Haut Patronage de SM le Roi Mohammed VI, la séance inaugurale des Premières Assises Nationales du Médicaments et des Produits de Santé a été marquée par la présence du Chef du gouvernement, M. Abdelilah Benkirane, de membres du gouvernement, de ministres africains de la santé, des experts nationaux et internationaux.

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