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Aujourd'hui Le Maroc | Maroc | 14/12/2015
Moulay Hafid Elalamy était plein de promesses pour le secteur pharmaceutique lors de l’ouverture des 1ères Assises nationales du médicament et des produits de santé qui se sont tenues vendredi et samedi à Skhirat sous le Haut patronage de SM le Roi. « Une transformation se prépare dans le secteur », a avancé le ministre de l’industrie, du commerce, de l’investissement et de l’économie numérique en rappelant que ce changement intervient dans le cadre du Plan d’accélération industrielle.
Dessous et perspectives de la transformation
L’objectif de cette mutation consiste, selon M. Elalamy, à « réorganiser les écosystèmes du secteur pharmaceutique ». Ce sont, pour l’heure, quatre écosystèmes qui ont été finalisés avec les opérateurs économiques. Il s’agit, selon le ministre, de la biotechnologie, des essais cliniques, médicaments et dispositifs médicaux. Quant aux perspectives de cette démarche, elles consistent à générer un chiffre d’affaires de 10,6 milliards DH. Pour l’heure, le secteur pharmaceutique réalise un chiffre d’affaires de 13 milliard DH, crée 40.000 emplois, comprend 45 établissements et couvre 70% des besoins du pays.
Les aveux de Moulay Hafid Elalamy
« 800 millions DH étaient réservés aux secteurs chimique et pharmaceutique. Je les ai bloqués à un moment, mais je viens de les débloquer », reconnaît le ministre en précisant que 400 millions DH seront réservés au secteur pharmaceutique. En détail, lesdits écosystèmes seront, selon M. Elalamy, créés en janvier 2016. Ainsi, le 1er semestre de cette année sera dédié à l’industrie pharmaceutique. Au-delà de cette volonté d’insuffler une dynamique au secteur, le département de l’industrie, du commerce, de l’investissement et de l’économie numérique désire « accompagner les opérateurs du secteur pour avoir une dimension panafricaine ».
Benkirane pense aux Marocains et aux Subsahariens
A propos de cette dimension panafricaine, le chef de gouvernement, qui était également de la partie, estime : « Nous, les Africains, sommes une famille et non des commerçants ». C’est pourquoi il faudrait, selon Abdelilah Benkirane, traiter les pays subsahariens en tant que frères sans faire valoir le principe du gagnant-gagnant. Il n’a pas manqué, par l’occasion, de rappeler la tendance du gouvernement consistant en « la libéralisation sans abonder dans le misérabilisme ! ». Dans ce sens, il s’agit, selon l’interlocuteur, de revoir les équilibres de la société. « Notre objectif consiste à ce que le médicament soit à la portée de tout citoyen », a-t-il ajouté.
L’appel de l’OMS
Selon son représentant au Maroc, Yves Souteyrand, l’OMS recommande de « formuler des politiques nationales visant l’accès aux produits de santé à travers un système d’achat plus promotionnel, notamment pour les génériques ». Déjà le Maroc a entamé la fabrication d’un médicament de la même source. Chose qui fait chaud au cœur d’El Houssaine Louardi qui se projette dans l’avenir.
Les projets de Louardi
« Nous ambitionnons, courant 2016, d’aller encore de l’avant sur des pistes plus prometteuses et structurantes du système de santé national et plus particulièrement du secteur pharmaceutique marocain », indique le ministre de la santé en rappelant le lancement imminent de l’assurance maladie des indépendants.
Une agence nationale du médicament
« Nous plaiderons auprès du gouvernement et des secteurs concernés pour créer une « agence nationale du médicament et des produits de santé » qui aura un véritable rôle de régulation et de normalisation du secteur », a annoncé M. Louardi en rappelant le projet incessant de restructuration globale des instances ordinales pharmaceutiques.
Celle-ci est, à ses yeux, nécessaire pour appuyer le Conseil national de l’Ordre des pharmaciens par 12 nouveaux conseils régionaux de l’Ordre des pharmaciens en guise d’application de la régionalisation. « Nous publierons dans les semaines à venir un nouveau décret (déjà soumis au SGG) relatif à la fixation des prix de plus de 1.000 dispositifs médicaux des plus onéreux et les plus utilisés dans la prise en charge des usagers des établissements de santé », ajoute le ministre de la santé.
Et ce n’est pas tout ! Le département de Louardi envisage de renforcer le rôle de l’Observatoire national des médicaments et des produits de santé en mettant l’accent sur la prévention des ruptures de stocks.
Salima Guisser
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